Artiste/Groupe:

Necrophobic

CD:

Mark Of The Necrogram

Date de sortie:

Février 2018

Label:

Century Media

Style:

Black Death

Chroniqueur:

Orion

Note:

15.5/20

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J’avais été un peu déçu par le dernier album de Necrophobic, paru en 2013. Un album avec des longueurs et quelques titres moins inspirés qui auraient pu (dû ?) être mis de côté. Cette fois-ci, pas de problème de ce genre, le nouvel album du groupe suédois dure quarante-huit minutes (vingt de moins que Womb Of Lilithu, ce n’est pas rien !) et nous offre une série de titres qui valent leur pesant de crucifix inversés.

Mark Of The Necrogram voit un changement de taille au sein du groupe suédois puisque, après la sortie de Womb Of Lilithu, Tobias Sidegard (la voix de Necrophobic pendant vingt ans quand même !) a été remercié, suite à ses déboires judiciaires. Necrophobic lui a toutefois trouvé un remplaçant qui convient parfaitement en la personne d'Anders Strokirk, puisqu’il fut chanteur du groupe de 1992 à 1994 et donc sur leur fameux premier album, The Nocturnal Silence. 

Au niveau des compositions, comme je le laissais entendre plus haut, nous avons droit à une succession de morceaux dans le pur style des Suédois. Necrophobic a retrouvé son black death bien efficace (celui de l’excellent Death To All) et va à l’essentiel, par des riffs rapides (les intenses Mark Of The Necrogram, Sacrosanct, Crown Of Horns) ou plus heavy mais qui restent bien entêtants (l'excellent Tsar Bomba).


A cela s’ajoutent des solos bien mélodiques comme sur Odium Caecum, Lamashtu, Requiem For A Dying Sun ou Pesta (joli travail de Sebastian Ramstedt à la guitare lead, de retour lui aussi dans la formation en même temps que son acolyte à la guitare rythmique, Johan Bergebäck). La voix d’Anders Strokirk rappelle curieusement plus celle de son prédécesseur que celle qu’il avait sur le premier album du groupe (donc plus black que death), assurant ainsi la continuité de l’œuvre. Pour compléter le tableau, on passe également par de l’intro inquiétante et du refrain en forme d’incantation avec Lamashtu, du petit passage ritualiste au milieu de Pesta pour l’ambiance malsaine et on termine par une outro bien sombre (Undergången) mais reposante après cet assaut sans concession, une sorte de calme après la tempête.
Necrophobic sait aussi se faire plus lourd et menaçant comme sur Requiem For The Dying Sun où l’on distingue même une pointe de synthé au milieu du titre. Ce n’est pas le meilleur morceau de l’album et on constate une petite baisse de régime sur la seconde partie du disque (exception faite du particulièrement efficace Crown Of Horns) car From The Great Above To The Great Below ne m’a pas particulièrement emballé non plus.

Ceci étant dit, on peut faire la fine bouche, trouver que tel titre est moins comme si, tel autre trop comme ça, que le groupe est en autopilotage, que le batteur pourrait varier un peu plus son jeu, mais avec un album tous les cinq ans, ça fait quand même près de dix ans que Necrophobic ne nous avait pas offert un tel déluge de titres aussi inspirés (bon sang, Tsar Bomba, Mark Of The Necrogram et Crown Of Horns, c’est quand même quelque chose !). Le bilan est tout de même positif. Donc, même s’il ne s’agit pas d’un chef d’œuvre, personnellement, je me contente largement de ce cru 2018 des Suédois. 

Tracklist de Mark Of The Necrogram :

01. Mark Of The Necrogram
02. Odium Caecum
03. Tsar Bomba
04. Lamashtu
05. Sacrosanct
06. Pesta
07. Requiem For A Dying Sun
08. Crown Of Horns
09. From The Great Above To The Great Below
10. Undergången