Artiste/Groupe:

Night Demon

CD:

Darkness Remains

Date de sortie:

Avril 2017

Label:

SPV/Steamhammer

Style:

Heavy old school

Chroniqueur:

Orion

Note:

14/20

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Nous sommes en 1980 en Angleterre. De nombreux groupes de Metal émergent et insufflent une nouvelle énergie au mouvement metal, créant ainsi cette nouvelle vague appelée New Wave Of British Heavy Metal. Parmi eux, Night Demon qui sort cette année-là son second album, Darkness Remains. Un album qui va durablement marquer les esprits et conduire Night Demon à devenir un fer de lance du mouvement, au même titre qu'Iron Maiden ou Saxon.

Mais qu'est-ce qui nous raconte le chroniqueur ? Il a pété un boulon ?
Non bien sûr, Night Demon n'est pas un groupe aussi vieux que ça, ils n'ont pas fait partie de la NWOBHM. Ils ne sont même pas Anglais d'ailleurs, ils sont Américains. Par contre, à l'écoute de l'album, on pourrait largement s’y méprendre. Tout au long de ces trente-huit minutes, des compositions au style en passant par le son, rappelle les groupes de la NWOBHM. Eh oui, Night Demon est un groupe de plus à ajouter à la longue liste de ceux qui sont montés dans la machine à remonter le temps et qui sont restés bloqués sur le début des années 80. Et ce second album du groupe (ça, c’était vrai) suit exactement les traces du premier, Curse Of The Damned, paru en 2015.
Vous voulez de la NWOBHM ? Vous allez en avoir. Chez Night Demon, on retrouve pêle-mêle un peu de Tygers Of Pan Tang (Hallowed Ground), de Tokyo Blade (Maiden Hell), de Diamond Head (On Your Own) et bien sûr du Iron Maiden un peu partout (Life On The Run, Dawn Rider, l’instrumental Flight Of The Manticore…)
Le groupe est un trio, il n’y a donc qu’une seule guitare et on pourrait trouver que l’originalité du groupe est là puisque ce qui caractérise le jeu de la NWOBHM, ce sont justement les twin guitars. Mais même pas puisque d’autres groupes y ont pensé avant (les Canadiens de Cauldron par exemple). Le truc sympa, c’est que la basse a plus de place et on l’entend bien.
Après, comme je le dis presque à chaque fois pour ce genre de groupe (Skull Fist, Steelwing, etc…), si on fait fi de l’originalité, on se retrouve avec de bonnes compos et le groupe évite (heureusement) l’écueil du pompage pur et simple pour rester dans l’influence évidente certes mais bien digérée (tous n’en sont pas capables, et je ne citerai pas de nom pour n'énerver personne).

Le pire (si on peut dire) dans tout ça, c'est que cet album serait sorti au début des années 80 (tout comme leur premier essai), il aurait peut-être effectivement marqué les esprits (comme dit en plaisantant dans l'introduction) car on a de bonnes compos et ça joue bien, le chanteur a une voix qui passe plutôt bien, ni trop aiguë ni trop grave. Là, sans rien retirer à la qualité des morceaux et de l'interprétation, ces gars-là sont juste des "suiveurs", de bons élèves certes mais ils ne font que reprendre une recette qui a fait ses preuves il y a des années. C’est juste cet aspect des choses qui me gène un peu.

Bref, c'est hyper bien foutu, ça s'écoute... mais de là à crier au génie, faut pas exagérer (leur premier album fut élu meilleur disque de l'année 2015 par les auditeurs d'une radio aux USA - avec un brin de chauvinisme peut-être...)

Tracklist de Darkness Remains :

01. Welcome To The Night
02. Hallowed Ground
03. Maiden Hell
04. Stranger In The Room
05. Life On The Run
06. Dawn Rider
07. Black Widow
08. On Your Own
09. Flight Of The Manticore (Instrumental)
10. Darkness Remains