Nightmare

Artiste/Groupe

Nightmare

CD

The Burden of God

Date de sortie

Mai 2012

Label

AFM Records

Style

Heavy Metal

Chroniqueur

Blaster of Muppets

Note Blaster of Muppets

17/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Je me propose de commencer cette chronique par une question toute simple, histoire d'annoncer la couleur sans perdre de temps : et si l'un des tous meilleurs albums de heavy metal de l'année était français ? Ce ne serait pas une belle suprise, ça (sans chauvinisme aucun) ? Et bien c'est le cas, et c'est aux Grenoblois de Nightmare que nous la devons ! Evidemment, les plus aguerris d'entre-vous n'auront pas attendu l'arrivée de The Burden Of God pour apprendre que Nightmare est un groupe remarquable qui sort régulièrement des albums de très grande qualité, parmi lesquels on retiendra notamment les excellents The Dominion Gate (2005) et Genetic Disorder (2007). Si je n'ai pas cité Insurrection (2009), ce n'est pas pour sous-entendre qu'il est raté car il s'agit d'un album maîtrisé, efficace et très bien produit, mais j'ai quand même trouvé qu'il lui manquait un petit quelque chose par rapport à ses prédecesseurs. Le petit plus qui accroche et fait la différence. Je ne ferai pas preuve de la même réserve quant à ce huitième opus qui nous intéresse aujourd'hui. En effet, The Burden Of God est probablement l'un des meilleurs disques jamais sortis par nos Frenchies. 

Les qualités propres à Nightmare (un heavy metal puissant, mélodique et sombre porté par d'excellents musiciens et un chanteur, Jo Amore, toujours aussi talentueux que beaucoup surnomment le Dio français) sont toujours au rendez-vous, mais deux ou trois choses ont changé. Le guitariste J.C. Jess est parti et s'est fait remplacé par le tout aussi performant Matt Asselberghs. Pas de crainte à avoir, les riffs et soli distillés ici sont impeccables. Le style du groupe est reconnaissable mais moins rentre-dedans que sur les deux albums précédents. The Burden Of God, s'il conserve ce qu'il faut d'obscurité et de hargne, est un peu moins belliqueux mais propose des ambiances réussies et des mélodies plus accrocheuses et mémorables que sur Insurrection. Autre changement qui saute tout de suite aux oreilles : le son. Et ce sera le seul bémol de cette chronique. Sans être mauvaise, la production de Patrick Liotard a du mal à rivaliser avec celles d'Achim Koelher ou Fredrik Nordström. Alors d'un côté, ça colle au propos un peu moins brutal de l'album, mais je regrette tout de même que la batterie manque légèrement de puissance et que les guitares ne soient pas plus mises en avant. Rassurez-vous, le plaisir que procure l'écoute de cet opus n'est pas gâché pour autant.

L'intro Gateways To The Void, symphonique, pose une belle ambiance grave. Sunrise In Hell est un titre heavy et percutant au refrain très réussi. Le riff, comme souvent chez Nightmare, flirte avec le thrash, et le refrain se charge de la touche mélodique qui marque. La chanson titre accélère un peu le tempo (l'album contient assez peu de titres vraiment rapides, mais ça n'a, en réalité, aucune importance) et possède une rythmique bien solide où le riff de guitare se trouve secondé par la double grosse caisse. Et hop, encore un très bon refrain ! Niveau mélodie, Crimson Empire n'a de leçon à recevoir de personne. On dirait bien que les Grenoblois ont décidé de composer un album constitué de refrains qui tuent ! Cette chanson possède une belle atmosphère, un riff excellent, moins thrash, plus heavy... la mélodie (je sais, je me répète) est vraiment le centre de la compo, même si la technique est bien évidemment irréprochable.
Je vais vous éviter le descriptif titre par titre. Sachez juste que le reste du disque est dans la continuité, avec de très belles parties de guitares, des claviers pour les ambiances, quelques choeurs bienvenus pour renforcer le tout, des titres enlevés et épiques (l'excellente The Doomsday Prediction), d'autres plus lourds et hypnotiques (l'intro Sabbathienne de Children Of The Nation, Shattered Hearts), un superbe duo avec Magali Luyten (Virus IV) sur The Dominion Gate Part III, et même quelques touches plus modernes sur les deux dernières chansons de l'album (Final Outcome et la bonus Afterlife)...

Bref, Nightmare a fait très fort avec ce huitième album. Le sens de la composition y est particulièrement aiguisé, le soin apporté aux mélodies s'avère payant tant on a envie de réécouter l'ensemble et de chanter sur les refrains, et le propos demeure très heavy même si on a connu le groupe (parfois) un peu plus méchant. La performance des musiciens force le respect, Jo Amore est un chanteur d'exception, le tout s'écoute encore et encore avec plaisir... Que demander de plus ? Une tournée française pour fêter dignement cette belle réussite ? Très bien, j'attends ça avec impatience. 

 

Tracklist de The Burden Of God :

01. Gateways To The Void
02. Sunrise In Hell
03. The Burden Of God
04. Crimson Empire
05. Children Of The Nation
06. The Preacher
07. Shattered Hearts
08. The Doomsday Prediction
09. The Dominion Gate (Part III)
10. Final Outcome
11. Afterlife

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