Artiste/Groupe:

Nonexist

EP:

The New Flesh

Date de sortie:

Août 2016

Label:

Autoproduction

Style:

Death/Thrash

Chroniqueur:

JeanMichHell

Note:

15/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

La Suède, c'est l'autre pays du Metal. C'est vrai, il y a tellement de groupes de qualité qui sont sortis de ce petit pays, qui ne compte finalement pas que ses habitantes pour faire monter la température. C'est également le pays d'ABBA, qui malgré son côté policé, aura réussi à motiver une bonne part de bouchers, dont Nonexist qui s'impose comme un sacré représentant de ce noble métier de bouche.

Voici donc The New Flesh, EP de cinq titres qui en fait n'a rien de «new» puisque les morceaux sont tout simplement tirés des anciens albums du combo. Alors pourquoi cet EP ? Eh bien tout simplement pour introniser leur nouveau chanteur et déjà présent guitariste, Mr Johan Reinholdz, guitariste d'Andromeda, en lieu et place de Johan Liiva, ancien détenteur du micro, qui lui-même a fait partie un temps d'Arch Enemy. Est-ce que tout le monde suit ou je reformule ? Alors pour les deux du fond, Mr Johan Reihnoldz....

Cette sélection extraite de la discographie du groupe n'a absolument rien à voir avec Andromeda. Le Monsieur est accompagné de son lot de dépeceurs de viande fraîche : Johan Aldgård à la guitare, Linus Abrahamson à la basse et Joakim Nilsson Strandberg à la batterie, tous bien décidés à nettoyer les cages à miel des auditeurs. 

D'autant que nous avons droit ici à des morceaux de premier choix. The New Flesh ouvre le bal et nous rappelle au bon souvenir d'une grande tourte dans la tronche, sur fond de Death bien sanguinolent. A Promise Unfulfilled arrive ensuite avec un abord plus hardcore, le titre monte en puissance et en agressivité pour finir sur une fin plus énervée. Il s'ensuit Dark And Tortured Universe, un bijou de thrash digne d'un Slayer de la grande époque, flirtant par instants avec du Black et son lot de blasts ; cette sensation est accentuée par des claviers qui s’avèrent être savamment distillés tout au long de cette pièce maîtresse du combo. Before The Storm Takes Me apporte quant à lui un côté plus épique sans lorgner vers les productions d'Andromeda non plus, mais le clavier plus présent apporte un côté plus léger sur certains passages sans pour autant dénaturer une solide base Death/Thrash. Delirious Tongues en live pour conclure enchaîne sans relâche des plans, dans la même veine que les autres titres, à une vitesse ahurissante.

On est quand même forcé de constater que le groupe possède de grosses qualités de composition, et ce à n'importe quel moment de sa carrière, car ces cinq titres, même tirés d'albums différents, sont assez cohérents dans cet ensemble même s'ils gardent une identité propre.

Et l'apport de Johan Reihnoldz au chant ? C'est un style différent, plus dans le growl vomitif, dans la laryngite mal soignée voire façon Jeanne Moreau un lendemain de fête bien arrosée...

J'ai vraiment pris du plaisir à écouter ce groupe que je ne connaissais pas avant aujourd'hui, mais que je suivrai avec attention demain. Ici tout est bon : les compositions, avec une mention spéciale à certains solos, les musiciens qui sont au service de la musicalité et qui, malgré leur niveau technique assez hallucinant, ne tombent jamais dans l’excès de la démonstration. Avec ce cinq titres, Nonexist réussit l'exploit de faire du neuf avec du vieux, ce qui pourrait ravir ma grand-mère, même si cette dernière n'adhérerait pas au style, sauf si elle a croisé un jour la mère Jeanne... "Allo, Mamie ? Dis-moi, j'ai une question..."

Tracklist de The New Flesh :

01. The New Flesh
02. 
A Promise Unfulfilled
03.
Dark And Tortured Universe
04.
Before The Storm Takes Me
05. Delirious Tongues