Je me souviens avoir dit (parce que je le pensais, et encore maintenant) énormément de bien de l'album de Nucleus qui m'était tombé entre les mains, et je vais avoir l'occasion de récidiver avec leur dernier en date : Entity.
Je vais simplement revenir sur la notion d'accrocheur (terme galvaudé qu'il me plaît d'utiliser à outrance par commodité, je l'admets) : dès le premier titre, on se rend compte que ce n'est plus tellement ça. Les riffs d'Arrival sont vraiment labyrinthiques, très inspirés d'Immolation mais en compliquant volontairement la chose pour qu'une ou deux écoutes soient nettement insuffisantes afin de retenir quoi que ce soit.
Les saveurs old school sont pourtant toujours là, avec cette ambiance pesante et d'une noirceur extrême, renforcée par ces riffs hostiles qui ne manqueront pas de fasciner les amateurs d'atonalité. Je me suis dit à plusieurs reprises que ces compos étaient les rejetons d'une association improbable entre Rob Vigna (Immolation) et Luc Lemay (Gorguts) ; comme ça, les gratteux qui s'y essaieront auront mal au crâne et aux doigts.
Ce qui reste tout de même admirable chez eux c'est que, dès lors qu'on adhère au propos, les morceaux passent finalement assez vite, malgré des durées qui peuvent dépasser les six minutes. Ce sont les atmosphères qui sont pour beaucoup dans l'histoire, m'est avis. Il reste une entité qui rendra certains perplexes (pourquoi faire aussi compliqué ??), d'autres admiratifs (Quel talent dans l'exécution ! Quelle originalité !). Je penche toujours du côté des seconds, car, malgré la prise de tête à chaque fois pour démêler leur propos, le plaisir est toujours là et ces messieurs demeurent fidèles à leur ligne de conduite.
Tracklist d'Entity :
01. Arrival 02. Entity 03. Uplift 04. Mobilization 05. Approach 06. Outpost 07. Dominion 08. Timechasm
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