Obituary c’est un peu la version death metal d’AC/DC, une recette qui ne change jamais, des morceaux courts, des structures simples, une section rythmique puissante, inébranlable et surtout des riffs qui tuent et traversent les décennies, l’efficacité avant tout. Avec chaque nouvel album on se dit “allez encore la même chose” et, en effet, c’est la même chose mais c’est bien fait, on retrouve en quelques secondes tout ce qu’on a aimé chez le groupe et on se laisse piéger une fois de plus. Dying Of Everything est exactement cela, un album de plus au compteur du groupe, un album qui n’apporte rien si ce n’est, excusez du peu, une démonstration de tout le savoir faire d’Obituary, cette patte unique identifiable dès le premier rugissement de six cordes, un sens du songwriting imparable et une riffothèque simplement cataclysmique.
Dying Of Everything ne vous surprendra pas, et telle n’est pas son ambition. Il ne sera pas non plus la sensation de l’année, l’album dont tout le monde parle, Obituary a depuis longtemps passé l’âge du buzz. Après trente cinq de carrière, le groupe s’applique simplement à faire au mieux ce qu’il a toujours fait depuis le monstrueuxSlowly We Rot(1989 !), à savoir un death metal épais et gluant, animé par un groove putride, ultra heavy et totalement unique. Sans se soucier des modes ou de ce que fait le voisin, Obituary avance inexorablement, authentique et massif. Trevor Peres, inusable, nous lamine toujours avec ces riffs morbides qui font mouche neuf fois sur dix, John Tardy a encore l’une des voix les plus bestiales du metal extrême et Donald Tardy derrière les fûts, enfonce lourdement le clou en livrant une prestation impeccable et impressionnante de justesse et de puissance. En dix compositions implacables, superbement aérées par les solis mélodiques de Keny Andrews, Obituary rend une nouvelle fois honneur à ce death metal spécifique, mortellement groovy, qu’il incarne depuis toujours sans partage.
Obituary est une légende absolue de la scène death metal dont il a écrit quelques-unes des plus belles pages et ce nouvel opus, à la production titanesque, ne viendra pas ternir cette longue histoire. Il trouvera même une place d’honneur aux côtés des immenses, et intouchables, premiers albums du groupe. Longévité, brutalité, simplicité, sincérité… Death Metal !
Tracklist de Dying Of Everything :
01. Barely Alive 02. The Wrong Time 03. Without A Conscience 04. War 05. Dying Of Everything 06. My Will To Live 07. By The Dawn 08. Weaponize The Hate 09. Torn Apart 10. Be Warned