Pantera

Artiste/Groupe

Pantera

CD

Cowboys From Hell

Date de sortie

1990

Style

Thrash Métal

Chroniqueur

goven

Site Officiel

Myspace

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C H R O N I Q U E

Juste une question, ça fait combien de temps que vous avez pas secoué les cheveux ? Mais bien ! Les secouer au point de les faire tomber ? Au point ou vous pouvez regarder les pellicules s'agrippant directement à vos racines et criant pitié ? Combien d'années que vous n'avez pas headbangué sévère ? À observer vos vertèbres voler à travers l'espace vous entourant ?

Personnellement, depuis 1990 et Cowboys From Hell … bah j'ai beau secouer les tifs … rien ne me fait transpirer comme Pantera.

 

Comment ? Est-ce possible que vous n'ayez jamais entendu parler de cet opus et de ce groupe ? Sachez que c'était l'hymne des metalleux des années 90 ! Sans cette galette, le metal ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui. C'est comme imaginer un bar de biker au pieds de la tour Eiffel, ou Johnny Halliday jouant de l'accordéon... Impossible ! Tant de classiques du metal sont cachés dans ce CD. Dans la veine des Metallica ou Exodus, moins "thrash" que Slayer, Pantera reste une légende dans le monde du metal et Cowboys From Hell comme l'un des albums culte du style, au même titre qu'un Number Of The Beast (Iron Maiden) ou qu'un Machine Head (Deep Purple).

 

Dès le premier titre, on se retrouve dans l'ambiance qu'on aime : bière, moto et guitare sont les premières images qui nous viennent à l'esprit dès les premières notes de Cowboys From Hell, chanson qui ouvre merveilleusement l'album. On se sent pris d'une envie brusque de secouer les cheveux, malgré les 70 concerts de Slayer qu'on vient d'enchainer. Un Phil Anselmo au top de sa forme qui nous ferait presque penser à un Brian Johnson lorsqu'il pousse dans les aigus. Un débit de paroles qu'il faut pouvoir suivre. Et pendant 4 minutes, on est saisi par la rythmique de la guitare et le refrain qui reste en tête. On a juste le temps de s'en remettre et de manger des grosses distos et de grosses rythmiques dans la face sur Primal Concrete Sledge et Psycho Holliday et on arrive sur l'un des autres classiques du groupe Cemetary Gates.

 

Tout de suite, on se mange une grosse gamme d'arpèges dans la face qui nous calme, une jolie ligne vocale par le père Phil (Anselmo). Et c'est Vinnie Paul qui se met à marteler ses fûts et Dimebag qui nous revoit un gros coup d'disto dans la face, est on est irrémédiablement repris par le virus du Headbangage... et on a définitivement dit adieu à toute chance de garder une nuque en état de marche. Et là, 7 minutes de tuerie vocale, instrumentale, musicale et sentimentale. Et on continue sur la lancée, Domination me ferait presque penser aux grandes heures d'un autre pilier du trash de la même époque Exodus, riffs rapides et puissants, voix rauque sortant droit des entrailles du père Phil, rythmiques carrées et précises, bienvenue dans les années 90 !!

 

Sur Heresy, c'est le défilé sur riff version printemps – été, présenté sur changement de rythme, soutenu par un Phil Anselmo qui tente de percer le mur du son à coup d'aigus dans la voix et c'est reparti pour 4 minutes de headbanguing intensif. Sur Shattered, c'est une démonstration de palm-mute et de gamme pentatonique orchestré par Dimebag en pleine forme, soutenu par un Phil Anselmo se prennant pour Rob Hallford ... non, on en remange encore pour 5 minutes dans la face.

 

Clash With Reality, Medecine Man ou encore Message In Blood restent dans la même veine. Tout en riffs puissant et précis, porté par la voix d'Anselmo, très en forme sur cet album. De gros changement de rythmes et de riffs. Tout le reste de l'album est dans cette veine, et j'aurais du mal à en parler d'avantage. Il est très difficile de décrire chanson par chanson ce classique du genre, tant l'interprétation qu'on peut y ressentir est différente en fonction de nous.

 

Orchestré par des riffs rapides et puissants, faisant penser à tous les styles rock. On pourrait presque y retrouver une encyclopédie du metal rien qu'à travers les 12 chansons composant cet opus de ce groupe de légende. Il mérite qu'on y prête une, voire deux oreilles. Qu'on prenne le temps de digérer cet enchainement de riffs et de sons, pas brutaux, pas violents, pas rapides... Juste bon, prenant, entrainant. Sans aucun doute, pour toute la richesse qu'ils contient, cet album mérite sa place au panthéon des classiques du metal.