Artiste/Groupe:

Paul Chain

CD:

Alkahest (réédition)

Date de sortie:

Juin 2016

Label:

Minotauro Records

Style:

Doom Metal

Chroniqueur:

Azagtoth

Note:

12/20

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Paul Chain, ce n’est pas n’importe qui dans le milieu du doom, a fortiori la scène italienne.
Même s’il n’est plus très actif actuellement, hormis dans le projet qui porte son vrai nom (Paolo Catena, donc la traduction littérale est Paul Chain), il est l’un des membres fondateurs de Death SS, qu’il avait quitté après la première séparation du groupe en 1984. Par la suite, il a monté un projet du nom de Paul Chain Violet Theatre (ce qu’il a fait de plus intéressant, à mon avis), qui est devenu Paul Chain tout court une fois qu’il s’est retrouvé seul membre permanent. Il a d’ailleurs acquis une complète autonomie en enregistrant dans son propre studio de production et en fondant son propre label, Day Records, en 1992.
Je ne vais pas détailler ses autres projets, ce n'est pas le sujet ici.

L’album dont la réédition fait l’objet de cette chronique, Alkahest, est déjà le sixième album de Paul Chain et est sorti à l’origine en 1995.
Pourquoi avoir réédité cet album en particulier, au milieu d’une discographie foisonnante ? Eh bien je dirais que c’est sans doute parce qu’on retrouve une pléthore de guests, dont le célèbre Lee Dorian, qui chante sur quatre morceaux de l’album avec sa voix éraillée caractéristique.

A propos de chant, il y a quelque chose qu’il faut savoir concernant celui de Paul Chain : d’une part, il chante complètement faux ; c’est normal, pas d’inquiétude à avoir, c’est voulu. D’autre part, on ne comprend absolument rien à ce qu’il dit ; ça aussi c’est normal, puisqu’il pratique un anglais « phonétique », donc par essence inintelligible. Espérons qu’il se comprenne lui-même, ce qui n’est pas gagné. Du coup, pas besoin de chercher les paroles, il n’y en a pas ; sauf lorsque c’est quelqu’un d’autre qui chante, en l’occurrence ici Lee Dorian.

Ce que j’aime chez Paul Chain (notamment sur l’album In The Darkness de Violet Theatre), c’est son côté complètement barré et expérimental. Il pioche autant dans le doom que dans le rock psyché, le prog et même le jazz, selon ses humeurs.
Et ce goût pour l’expérimentation, je ne le retrouve absolument pas ici. Alkahest, c’est du doom plus sabbathien tu meurs. Ce n’est pas un hasard s’il y a une reprise d’Electric Funeral en fin de disque.

C’est sympa dans l’ensemble, mais ça n’a rien de particulier à mes oreilles. Ce n’est pas en mettant un coup de biniou et deux nappes de clavier que ça en fait quelque chose d’original.
Juste pour en parler vite fait, il y a un tas d’autres invités sur cet album : d’anciens membres de Violet Theatre et des mecs qui passaient par là au bon moment, semble-t-il. Chaque morceau affiche un line-up différent, en pratique.
Donc, cet album s’adresse plus aux fans de doom trad’ (ce que je ne suis pas spécialement) que pour ceux qui apprécient le côté plus perché de l’artiste. Rien de plus que la reprise sur cette édition, apparemment.

 

Tracklist d’Alkahest :

01. Roses Of Winter
02. Living Today
03. Sand Glass
04. Three Water
05. Reality 1
06. Voyage To Hell
07. Static End
08. Lake Without Water
09. Sepulchral Life
10. Electric Funeral (bonus track) [Black Sabbath cover]