Perversor est un groupe chilien que j’avais découvert avec leur split avec Morbosidad, Invocaciones Demoniacas (2010). Ils étaient déjà les auteurs d’un album (Cult Of Destruction, de 2008) et d’un EP (Demon Metal, de 2010) dévoilant un black/thrash particulièrement bestial, dans ce qui se fait de plus sauvage dans le style en Amérique du Sud. Autant dire qu’ils constituaient les parfaits candidats pour accompagner la bande à Tomas Stench. Sauf que leur partie du split n’arrivait pas à la cheville de celle de Morbo, c’était vraiment trop bordélique ; mais bon, passons.
Parce que franchement, ça fait plaisir de voir ce sympathique combo revenir nous écorcher les écoutilles avec son black/thrash empreint de bestialité brésilienne et diabolique jusqu’à la racine des poils du derch’. Perversor, ça avoine sans fioritures, ça te déchire les neurones, et le riffing et la dynamique thrashy ajoutent un côté assez fun qui te fait headbanger à t’en nouer la langue, mon p’tit père.
Ben oui, ce n’est pas profond, ce n’est pas de la musique d’intello, mais ça sait y faire. Certes, les titres sont un peu tous les mêmes, ou du moins construits sur le même modèle. La variété n’est pas leur fort. Mais j’adore ce genre de black/thrash cru et à l’énergie communicative, qui bastonne à fond la caisse inlassablement - leur batteur assure un max de ce côté. Un petit plaisir de moins d’une demi-heure qu’on ne se refuse pas.
Et cet Ouroboros en couverture (d’Alexander Brown, peut-être ?), splendide !
Tracklist d’Anticosmocrator :
01. Inhale 02. Anticosmocrator 03. Bestial Path 04. Awakening Of The Ancient Ones 05. Venomous Madness 06. Infinite 07. The Age Of Darkness 08. Old Temples Of Death 09. Metal Massacre
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