Merci aux Chiliens de Perversor de nous proposer cette année un nouveau plaisir coupable, intitulé Umbravorous. On notera d'emblée que la couverture est cette fois-ci nettement moins réussie, limite (ou complètement) dégueu.
Mais cela n'entache en rien la joie que j'ai éprouvée à découvrir ce dernier jet, ce black/thrash soupoudré de bestialité, bien énervé et très dynamique. J'ai trouvé que la linéarité ne se faisait pas autant sentir cette fois-ci, sans pouvoir réellement expliquer pourquoi : sur toutes les compos, ça bastonne toujours plus ou moins à fond la caisse, le groupe ne prenant absolument jamais le temps de se poser ; les riffs sont accrocheurs dans l'ensemble, mais ça ne cherche jamais très loin ; aucun artifice ou subtilité mélodico-atmosphérique n'est là pour varier ou approfondir un minimum le propos. Ça tient peut-être au fait que certains démarrages sont particulièrement efficaces.
Au final, qu'est-ce qui pourrait ôter ce sentiment de culpabilité intimement lié au plaisir que l'on peut ressentir à l'écouter d'un album de Perversor ? Ma foi, rien ne me vient à l'esprit, puisque l'essence du combo est de faire dans le sauvage, le décérébré et l'irrévérencieux. A prendre ainsi ou à laisser, donc.
Et j'en profite au passage pour signaler que la sortie précédente du groupe, datant de 2017, est un sympathique split avec un autre groupe chilien, plus branché death metal celui-ci, que j'apprécie beaucoup : Istengoat. Ce split, derrière une couverture tout aussi risible que celle-ci, cache une noirceur tout à fait délectable, ce qui en fait un objet très recommandable.
Tracklist d'Umbravorous :
01. Deadly Poison And Black Fire 02. Umbravorous 03. The Dwell 04. Formidable Destino 05. Military Industrial Complex 06. Somnambulus 07. The Excrements Of Infinity Are The Vices Of Divinity 08. Virtual Antropophagy 09. Merchant Of Spirits 10. D.M.T
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