C H R O N I Q U E

Pink cream 69 fait partie des vétérans de la scène metal mélodique allemande et "In10sity" est leur dixième effort studio en vingt année de carrière. Ce disque marque l'arrivée d'un second guitariste, Uwe Reitenauer, au sein du groupe histoire de ne plus trop se focaliser sur les claviers. Dennis Ward (basse) s'est une fois de plus occupé de la production et le son, à son habitude, est excellent. Pink Cream 69 possède un son unique, reconnaissable entre mille, ainsi qu'une touche particulière en matière de riffs qui fait que l'on sait quand on a affaire à un de leurs albums.

Depuis l'arrivée de David Readman et plus particulièrement depuis la sortie de "Electrified", et son énorme succès, en 1999, le groupe s'est imposé comme l'une des valeurs sûres du metal mélodique européen grâce à un mix entre un chant énergique et un jeu de guitares terrible. Alors me direz-vous, qu'apporte de neuf ce "In10sity" ? Ben, ma foi, rien si ce n'est que Pink Cream 69 nous propose ce qu'il fait de mieux, c'est à dire du Pink Cream 69 ! Et on ne leur en demande pas plus. Depuis trois décennies, Maiden fait du Maiden, AC/DC fait du AC/DC et on continue d'acheter leurs albums. Pourquoi ? Ben parce qu'on adore ça ! Et avec PC 69, c'est le même topo. Ceux qui achètent leurs disques savent très bien qu'il n'y aura aucun passage symphonique, ni de gros riffs nu metal dedans mais rien que du bon metal mélodique. Et ce "In10sity" ne déroge pas à la règle car tous les bons ingrédients sont présents. On retrouve les riffs typiques d'Alfred Koffler, la rythmique en béton de Dennis Ward et Kosta Zafiriou, et l'excellente voix de David Readman, très en verve sur cet album.

Le disque contient son pesant de perles AOR comme "Children of the dawn", "No way out", "I'm not afraid" ou encore "A new religion". Ces titres sont un pur bonheur pour l'amateur de ce style de musique. Il ne faut pas avoir peur de pousser le volume de la chaine hi-fi pour en apprécier toute la puissance. Et puis, on a aussi des titres plus lents contenant des riffs un peu plus heavy comme "The hour of freedom" ou "It's just a state of mind" et un bon morceau rock n' roll "Wanna hear you rock".

La ballade "Last train to nowhere" clôt l'album avec une petite touche sentimentale qui ira toucher votre petit coeur de metalleux.

Vous l'aurez compris, ce disque est une merveille d'AOR sans faute de goût. Chaque chose est à sa place et on sent qu'il y a de l'expérience derrière tout ça... vingt ans déjà...ce qui ne nous rajeunit pas. Allez ! Faut qu'ça pulse Willy ! Fais péter le disque encore une fois sur la platine !