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Artiste/Groupe: |
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CD: |
Le Temps De La Réflexion |
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Date de sortie: |
Février 2016 |
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Label: |
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Style: |
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Chroniqueur: |
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Note: |
17/20 |
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Attention, attention, cette chronique est faite par un fan de Psykup, toute objectivité est donc proscrite. Je répète… Attention, attention, cette chronique… Au cours de l’année 2001, je décide, avec des amis, de me rendre à un petit festival tout proche de chez moi pour un concert de Watcha (que les métaleux de moins de quarante piges et qui n’ont pas porté de baggy et écouté du néo-metal me jettent la première pierre…). Après un dur périple d’une vingtaine de kilomètres, nous attendions sagement l’arrivée du groupe référence de ce mouvement musical en vogue, en sirotant un doux jus de houblon… Lorsqu’un des collègues arrive depuis la salle de concert en furie et nous dit « Les gars, on arrête tout, il y a un groupe qui est en train de nous mettre une fessée, il faut venir voir ça de suite… ». Le jeune homme (à l’époque) n’étant pas du genre à s’emballer pour rien, nous finissons expressément notre boisson préférée, et après avoir évacué le trop plein de gaz, nous voilà rendus dans la salle face à Psykup. A l’époque, nous étions devant cinq extraterrestres, Brice Sansonetto un batteur épileptique capable de passer du blast au break de jazz avec une seule main, Yannick Tournier guitariste à casquette possédant des inspirations dignes de Tom Morello, Etienne Treton bassiste fretless, et enfin une paire de chanteurs (Matthieu Miégeville a.k.a. Milka et Julien Cassarinno, aussi seconde guitare) aux envolées vocales complémentaires et délirantes. Ils venaient juste de finir un morceau, et nous donnent rendez-vous dans quinze minutes… Maintenant un peu d'étrange, et un quart d’heure plus tard, devant nos yeux humides, la bouche grande ouverte, nous venions de faire connaissance avec L’Autruche.
Nous voilà quasiment vingt ans plus tard, j’arrête la nostalgie, et nos chers amis autruchiens, après un break de sept ans, décident de nous faire leur come-back tout d’abord à l’occasion des dix ans de Jerkov (je vous laisse le soin de chercher la traduction) pour un concert unique. Et puis aucune excuses, tant que la route est longue, le ciel est à nous, on se fait une petite tournée pour se rappeler au bon souvenir des amis. Pour au final se faire une tournée soutien à la réédition de leur premier album Le Temps De La Réflexion et un petit nouveau en gestation. Le line-up a beaucoup bougé tout au long de ces années et particulièrement sur le poste de bassiste qui aura vu du monde. Aujourd'hui, c'est David Castel (Vidda) qui s'occupe de la guitare et Julian Gretz (qui officie également dans Dwail) à la basse. Que dire de cette re-sortie dans les bacs ? Déjà, l’objet est très sympathique et le travail de leur collaborateur Julien Rouche alias Jouch (guitariste d'Agora Fidelio, side-project de Milka entre autres) est toujours aussi remarquable et soigné. Mais je m’égare une fois de plus, et revenons à la musique : il s’agit d’un double album contenant le temps de la réflexion, album de 2002, remixé ainsi qu’un second CD contenant leur première démo (de trente-cinq minutes…) qui elle date de 2001, et trois morceaux live de 1999. Alors que dire d’un remix d’un album qui a quatorze ans ? Bon, il faut être honnête, ça ne crève pas les oreilles… Autant je comprends Slayer qui se dit "on va remixer Reign In Blood qui date de 1986 pour essayer de lui donner un son plus moderne", mais là je vois assez peu l’intérêt… Le groupe n'était pas totalement satisfait du premier mix, jugé trop lisse à l'époque, est-ce la motivation ? Ceci étant, la composition de l'album est hors normes. Dès l'introduction hypnotique de To Be (Tray), on se prend au jeu, Or Not To Be qui scotche au premier riff... Libido un morceau assez progressif avec une fin tonitruante faisant la part belle à Elodie Cassarino (soeur de Julien) qui conclut ce morceau avec sa superbe voix de soprano. Le début jazzy de La Peur Du Vide, les très efficaces et rentre-dedans Teacher ou Insipid, et la pierre angulaire qu'est L'Autruche. Bref, il serait bien difficile de vous résumer cet album en quelques lignes tellement il est fourni, riche, complexe et surtout jouissif. Allez, histoire de dire quelque chose, seul Rebirth And Recession est un chouia en-dessous car peut être plus prévisible par rapport au reste de l'album... Le second CD n'apporte pas forcément grand-chose à celles et ceux qui, comme moi, possèdent déjà la démo ; et comme la qualité des enregistrements live est très moyenne, je le trouve dispensable malgré la présence d'un titre inédit Syk' Your Mind. Dommage quand on connaît la qualité, l'énergie et le professionnalisme de Psykup sur scène. Tournez-vous vers le DVD live de 2008 qui lui vous permettra de prendre totalement votre pied.
Alors que certains nous disent que les chemins de la foi sont ceux qu'on cherche mais qu'on ne trouve pas, eh bien moi j'ai foi en Psykup pour nous pondre un nouvel album énorme comme l'intégralité de leur discographie. Soyez prêts, c'est bientôt l'heure de la fessée...
Tracklist de Le Temps De La Réflexion : CD1
EP Sors La Tête
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