Rainbow



Artiste/Groupe

Rainbow

CD

On Stage

Date de sortie

1976

Style

Hard Rock

Chroniqueur

Didier

Site Officiel Artiste

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C H R O N I Q U E

Dans la catégorie des Live de légende, ce On Stage de Rainbow a une place de choix. C'est un de mes premiers albums d'adolescent. En double vinyle à l'époque. Racheté depuis un CD bien sûr. C'est aussi la période de Rainbow que je préfère, fondé par Ritchie Blackmore, après son départ de Deep Purple et avec bien sûr Dio (recruté dans Elf ) au chant,  Jimmy Bain (basse), Tony Carey (claviers) et le grand Cozy Powell (batterie). Ensemble ils n'ont vraiment sorti que l'album studio Rising , et donc, cet album live de légende enregistré en 1976 en Allemagne et au Japon. C'est un simple CD, c'est assez rare, et il contient seulement six chansons dont deux reprises.

Ca part très fort avec célèbre intro, extrait du magicien d'Oz et son " Somewhere over the Rainbow ", qui ouvre le bal, pour le morceau le plus court (cinq minutes trentre-deux quand même) de Kill The King , bien speed, bien chanté, avec une grosse performance de Cozy Powell à froid. A noter qu'elle n'était encore dispo sur aucun album (elle sortira ensuite sur l'album  Long Live Rock 'n' Roll ). Les duos clavier/guitare qui encadrent le solo de guitare de Ritchie sont tout simplement géniaux annonçant vraiment la griffe Rainbow.

On part ensuite pour les onze minutes de Medley , en fait un enchainement de Man On The Silver Mountain , Blues et Startruck . Là c'est du lourd les gars. L'interprétation de L'Homme Sur La Montagne Argentée est une des meilleures de la discographie de Rainbow, avec un Blackmore déchainé et un Dio très en voix. Les claviers type orgue Hammond ne sont pas en restes, tout comme le Cozy le cogneur qui enfonce le clou. Lors d'un solo final Ritchie enchaine sur Blues , style vieux blues époque Led Zep. Du grand et du bon. Du Blackmore dans ses œuvres, bien appuyé par l'orgue de Tony Carey, ils se font un petit dialogue orgue/guitare, sympatoche. Enfin Dio reprend du service pour un Starstruck raccourci, pour revenir enfin sur un final de Man On The Silver Mountain .

On attaque ensuite les quinze minutes de Catch The Rainbow , extrait du premier album de Rainbow. Intro super calme, pour cette ballade magnifique, enfin, on dira plutôt power ballade, car ça s'excite quand même pas mal. Dio et Blackmore sont très en forme faisant passer chacun avec leur instrument des montagnes (argentées!) d'émotion pure. Ca pourrait durer une heure en ce qui me concerne tellement c'est bon. Ca monte en régime, ça redescend coolos et ça repart a donf. Yabon !

Ensuite c'est une reprise de légende puisque Ritchie reprend son propre Mistreated , de l'époque Deep Purple avec David Coverdale. Et quelle version ! Une intro de malade, tout en hystérie et en reverb, nous mène jusqu'aux riffs d'intro de ce morceau. C'est une pure partie de plaisir pour Ronnie James Dio qui peut gémir, geindre, crier, hurler, soupirer, bref, cette chanson est vraiment faite pour lui. Ritchie démarre ensuite un solo monstrueux, interminable, rythmé par la basse et la batterie en sourdine. L'éclate totale, ou tout ce qu'on peut faire avec une strato et dix doigts (enfin surtout lui). La meilleure version de Mistreated à mon goût ( Deep Purple et Rainbow confondus), pour treize minutes huit de bonheur intense, le final, quand Dio revient, et que le morceau s'excite à nouveau est une pure merveille à vous donner des frissons.

Ouch, dur de repartir après une telle intensité. Mais vient ensuite le plus court (sept minutes trente-six) et plus léger Sixteenth Century Greensleeves . Longue intro d'arpèges, bucoliques, avant qu'on entendant le bruit de Ritchie qui switch de micro sur sa guitare et que les riffs bien lourd du morceau déboulent. Très bon solo, comme dab.

Le dernier morceau de cette galette est une autre reprise sortie sur le premier album de Rainbow. Une reprise des Yardbirds, Still I'm Sad , et purée là encore c'est une tuerie. A tous les niveaux : Les riffs de la guitare, les accords plaqués d'orgues, la voix de Dio, le refrain accrocheur. Encore un morceau qui semble avoir été écrit pour le petit chanteur à la voix magique tant il colle à ce long morceau (onze minutes). L'émotion de sa voix vous submerge. Tout le monde en sourdine, c'est encore un grand moment de Ritchie dans ses œuvres. On a droit aussi à un bon solo de claviers de Tony Carey (très typé Jon Lord ). Le final est énorme, Dio est si triste qu'il crie, il pleure, tentant de couvrir le solo déjanté de Ritchie Blackmore. On croit que ça va doucement se calmer, s'arrêter, mais non la machine repart, pour un dernier sursaut lancé par Ritchie, aahhhh, génial, j'ai les poils des bras hérissés. Quel final ! Que j'aurais aimé y être !

Cet album est dans la même lignée qu'un Made In Japan de Deep Purple ou un Tokyo Tapes de Scorpions, des performances exceptionnelles, des artistes au meilleur de leur forme, des morceaux modifiés, étirés, rallongés de solos géniaux, bref toute une époque.

Tracklist de On Stage :

01. Over the Rainbow / Kill the King
02. Man on the Silver Mountain/Blues / Starstruck
03. Catch the Rainbow
04. Mistreated
05. Sixteenth Century Greensleeves
06. Still I'm Sad