Artiste/Groupe:

Ranger

CD:

Where Evil Dwells

Date de sortie:

Février 2015

Label:

Spinefarm Records

Style:

Speed/Thrash Metal

Chroniqueur:

Orion

Note:

11/20

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Il existe plusieurs catégories de groupes.
- Les références : ceux qui ont créé quelque chose d'original et qui servent de modèle aux trois catégories ci-dessous.
- Les bons élèves : ceux qui ont des influences assez marquées mais qui arrivent à faire naître de ces influences une certaine identité.
- Les fans : ceux qui s'inspirent très largement d'autres groupes (très à la mode en ce moment) et ne s'en cachent pas, au point qu’on se demande parfois si ça relève de l'hommage ou du pompage déguisé.
- Les pilleurs : ceux qui recyclent carrément les riffs et les idées des autres groupes et qui pensent que ça ne va pas se voir.

Avec le groupe qui nous intéresse aujourd’hui, les Finlandais de Ranger, j’avoue que j’hésite entre la troisième et la quatrième de ces catégories.

Ces jeunes gens sont fans de Metallica et plus précisément de leurs débuts discographiques. Dire d’eux qu’ils ont écouté l’album Kill’ Em All en boucle est un doux euphémisme. Les riffs, le tempo, tout vous y fera penser, notamment sur les premiers morceaux. On trouve même parfois, bien cachés (mais pas de bol, je connais cet album par cœur) des copiés-collés de plans entendus sur Kill’ Em All (Deadly Feast, Phantom Soldier). On change le tempo, deux, trois notes ou deux, trois enchaînements et le tour est joué. Ca, c’est pour le côté "pilleurs".

Mais soyons honnêtes, il serait injuste de dire qu’ils n'ont copié que Metallica. Ils ont aussi bien écouté le premier Exodus puisqu’ils nous font le coup des gang vocals sur quelques refrains. Et si on peut emprunter aussi quelques plans à Iron Maiden, pourquoi s’en priver (Dead Zone) ? A part ça, on a quand même des différences de taille : le chanteur n’arrive pas à la cheville de James Hetfield, même celui de cette époque. Ses cris haut perchés, très typés années 80, sont assez énervants, voire même déplacés parfois. Et puis, leur bassiste n’est pas Cliff Burton (franchement pas). Leur soliste n’est pas Kirk Hammett et leur batteur n’est pas Lars Ulrich. Bref, ça en fait des différences !
La seconde partie de l’album est un peu plus personnelle (disons, moins pompée), ce qui me fait pencher vers la troisième catégorie plutôt que la quatrième. Plus personnelle ne veut toutefois pas dire originale, car vous avez bien compris que chez Ranger, l’originalité n’est pas de mise. Avec Black Circle et le (trop ?) long Where Evil Dwells, les Finlandais nous montrent d’autres influences, pas très bien digérées non plus mais au moins, ce ne sont pas les mêmes durant tout l’album. Quant au dernier titre, Storm Of Power, il peut vous servir de jeu entre amis : le premier qui trouve toutes les influences de ce groupe.

Vous trouverez cet album intéressant si vous n’avez jamais écouté Kill’ Em All (mais est-ce possible, si vous aimez le Thrash ?) ou d’autres albums de speed / thrash sortis à cette époque. Dans le cas contraire, c’est clair que cet album vous épatera beaucoup moins.
Et puis, ils sont tellement nombreux, maintenant, ces groupes à jouer tous dans le même créneau, le Speed Thrash old school (je vous parlais il y a peu de Evil Invaders), que l’on va finir par tous les mélanger ou pire, faire une overdose. Et quand on frise l’indigestion, on fait quoi ? On revient vers ce qu’il y a de meilleur : les références !

Tracklist de Where Evil Dwells :

01. Defcon 1
02. Deadly Feast
03. Phantom Soldier
04. Dead Zone
05. Black Circle ( S.Y.L.S. )
06. Where Evil Dwells
07. Storm Of Power