RUSH

Artiste/Groupe

Rush

Album

Snakes & Arrows

Date de sortie

05/2007

Style

Rock Progressif

Chroniqueurs

Yann G, Didier

Note (Yann G)

18/20

Note (Didier)

18/20

Site Officiel

http://www.rush.com/

C H R O N I Q U E (Yann G)

Quelques années après "Vapor Trails", le trio canadien Rush est de retour avec un nouveau véritable petit bijou dénommé "Snakes & Arrows". Première observation tout d'abord : une promo inexistante, un album qu'on trouve plutôt difficilement en fouillant dans les bacs d'import, espérons que Warner rectifie le tour, il serait vraiment regrettable que le public français passe à côté d'un album de rock progressif qui se positionne déjà pour concourir à l'album de l'année.

Tout est soigné sur cet album : tout d'abord la pochette superbe représentant sublimement le rock progressif, la production époustouflante qui met en valeur chaque instrument et toute la magie du groupe.

Au niveau du contenu, et bien le trio canadien ne nous avait pas livré un album de cette qualité depuis plus de 10 ans, les déçus de "Vapor Trails" peuvent se ruer sur "Snakes & Arrows", ils ne seront pas déçus. Cet album ravira d'ailleurs les fans de progressif de la première heure qui ont suivi le groupe au Canada dans les années 80.

Chaque compo est intense dans un registre de rock progressif classieux. Cela va du "tube" "Far Cry" au refrain accrocheur, au morceau bourré d'émotions tel que "Armor And Sword". Vous rappelez-vous la chair de poule que vous procurait "Roll The Bones" ? Et bien vous continuerez à frémir sur le refrain émotionnel de "Armor And Sword".

Les canadiens nous livrent 2 instrumentaux époustouflants : "The Main Monkey Business" de plus de 6 minutes, à la fois complexe, technique et mélodique, dans une lignée très progressive à la Porcupine Tree et ce "Malignant Narcissism" sur lequel la basse de Geddy Lee est prodigieuse. Un instrumental qui ne choquerait pas sur un album de Stuart Hamm.

2 autres morceaux monstrueux sont à signaler : tout d'abord "The Way The Wind Blows" à l'intro bluesy qui évolue sur un folk-rock progressif au refrain imparable à donner la chair de poule et l'excellent hard-prog "We Hold On" aux riffs de tueur qui vient conclure l'opus.

Pour résumer, ce nouvel album vient prouver que le trio canadien est toujours bien le numéro 1 du rock progressif classieux, un album absolument fantastique bourré de morceaux antologiques à se repasser en boucle. Quelle tuerie !!! Dur dur de s'en remettre...

C H R O N I Q U E (Didier)

Rush: y a ceux qui connaissent et qui souvent sont fans inconditionnels et ceux qui n'en ont jamais entendu parlé. Je suis de la première catégorie. Pour moi tout a commencé en 1981, j'habitais alors aux US, où Rush avait déjà une réputation de folie. J'ai eu la chance de voir le Moving Pictures Tour à Houston: phénoménal ! De retour en France j'ai pu revoir Rush à Paris pour la tournée de Roll the Bones (seule tournée qui est passé en France - on pue ou quoi?). Bref j'adore. Pour ceux qui ne connaissent pas du tout, Rush est un trio Canadien formé en 1968 (et oui !) originaire de Toronto. Après le premier album sorti en 1974, c'est leur 18ème album studio "Snakes & Arrows" qui sort en 2007. Le titre de l'album viendrait du nom d'un jeu Indien vieux de plus de 2000 ans. On retrouve le trio gagnant, inchangé depuis 1974, à savoir: Geddy Lee (chant et basse), Alex Lifeson (guitare) et Neil Peart (batterie). Alors ça dit quoi ?

Far Cry: Intro au rythme étrange et puissant, la voix, toujours aussi caractéristique y est très soignée.

Armor and Sword: Morceau au tempo plus lent, plus rythmé par de gros riffs de guitare, refrain joli comme tout.

Workin' Them Angels: Bon morceau puissant, break au son de mandoline.

The Larger Bowl: Un excellent morceau, léger, pourtant sur un sujet grave "such a lot of pain on the Earth".

Spindrift: Intro étrange, bonne guitare, morceau plus tortueux, ambiance plus inquiétante, bon refrain.

The Main monkey business: Long instrumental génial (6mn), guitare acoustique accompagnement, grosse batterie, et basse qui dépote. On entend juste des choeurs chantés par Geddy. Du bonheur...

The way the wind blows: Intro de batterie, sorte de blues déjanté aux guitares saturées, déconcertant. Chant superbe et plein d'émotion. Guitare acoustique en fond. Solo de guitare bluesy (si, si).

Hope: Petit morceau de guitare acoustique superbe.

Faithless: Morceau au tempo assez lent.

Bavest Face: Morceau assez énergique, solo de guitare assez bluesy, voix bien mise en valeur, final minimaliste voix / guitare.

Good News First: Super refrain accrocheur, petite rythmique de guitare géniale.

Malignant Narcissism: Basse qui claque, batterie qui pète, riffs de guitares hors du commun, ce morceau instrumental de 2mn17 est tout simplement somptueux !

We Hold On: Bon morceau, bon feeling, grosse présence de guitare, avec un solo aux sonorités un peu orientales.

Globalement cette album est superbe, super mélodique. Il dégage à la fois une certaine puissance, une grande maîtrise mais aussi un certain retour aux sources et choses simples (beaucoup de guitare acoustique, peu d'effets, minimaliste parfois). Un vrai choc. La voix et la guitare y sont particulièrement intenses. C'est frais, ça s'écoute sans fin. Chacune des écoutes nous livre de nouvelles sensations. C'est grand. On retrouve tout de même 3 instrumentaux dont un particulièrement génial, style YYZ, (si si j'insiste), essayez vous verrez. Toujours écrits par Neil Peart, les sujets abordés sont souvent touchant et graves, comme souvent avec Rush (de la lecture en perspective dès que je mets la main sur la vrai pochette). En tout cas c'est encore pas aujourd'hui que Rush va réussir à me décevoir, 27 ans après avoir été scotché par "The Spirit of Radio".