Sarah Jezebel Deva

Artiste/Groupe

Sarah Jezebel Deva

CD

A Sign Of Sublime

Date de sortie

Février 2010

Style

Gothic Metal Symphonique

Chroniqueur

Ostianne

Note Ostianne

17/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

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C H R O N I Q U E

Sarah Jezebel Deva, ce nom vous dit quelque chose ? Rien d'étonnant ! Vocaliste du groupe britannique Cradle Of Filth, membre fondateur d'Angtoria, mais aussi guest chez Therion ou encore The Gathering, vous l'avez sûrement croisée lors de vos écoutes de ces différents groupes. Quatre ans après avoir monté Angtoria, la jeune femme se lance dans un album solo appelé sobrement (sic) A Sign Of Sublime, un opus auquel elle ne veut pas donner d'étiquette.

Un album solo certes, mais avec des musiciens tels que Dave Pybus, Martin Powell ou Max Blumos, soit un membre actuel et un ancien de Cradle of Filth et le dernier ayant officié dans Trigger The Bloodshed, c'est à dire du beau monde tout de même. L'album débute par une intro aux claviers, un morceau qui annonce la couleur. Si Sarah Jezebel Deva ne veut pas donner de style à l'album, pour l'auditeur cependant, il est clair que A Sign Of Sublime évolue dans un gothic metal symphonique. On est plongé dans une atmosphère sombre, on flirte avec du Cradle sur une bonne partie des morceaux (They Called Her Lady Tyranny est un bon exemple). Si le tout est lourd, si parfois on a quelques touches black dans la batterie (Your Woeful Chair) et dans les guitares, il est quand même évident que nous n'avons pas une copie du groupe de Dani Filth et qu'avec trois membres de ce combo, et il est normal que les mêmes influences se ressentent. Et nous sommes aussi bien loin des nouveaux clichés du gothic metal, ou du côté symphonique. Ici, rien de pompeux, de grandiloquent, rien de sucré et rien qui pourrait nous faire dire qu'on tombe dans une facilité commerciale. Et si ça ce n'est pas un gage de qualité, alors voyons ce que nous avons vocalement.

Une fois de plus, on est loin des clichés. Pour ceux qui connaissent la jeune femme qui fêtera son anniversaire quelque jours après la sortie de A Sign Of Sublime, vous savez déjà qu'on ne verse pas dans du lyrique si ce n'est dans le morceau The Devils' Opera. Un morceau fantomatique par les voix et qui nous transporte presque dans l'univers de Dany Elfman et Tim Burton et ses murmures permettent à l'auditeur de sortir des sentiers battus. Mais à côté de cela, on retrouve une chanteuse avec une voix sombre, grave et au timbre si particulier. Que cela soit sur des morceaux plus catchy comme le She Stand Alone ou sur le dernier morceau qu'est Daddy's Not Coming Home (sur lequel toute la douceur et la délicatesse de la britannique ressort !), elle nous montre qu'elle peut aller dans différents registres vocaux et qu'elle maîtrise toujours cette voix et ses différents aspects.

Pour ceux qui en doutaient, Sarah nous prouve qu'elle peut vivre sans Dani et enchanter nos oreilles avec cet univers dans lequel on tombe la tête la première et dont on ne veut pas ressortir ! Si certains veulent cependant y voir un sous Cradle, on ne peut le leur reprocher. Mais moi, j'y vois un album qui sort du lot. Et surtout que A Sign Of Sublime est un album de qualité et qui permet au metal gothic et symphonique de ne pas côtoyer les mêmes horizons que ceux que nous connaissons si bien !