C H R O N I Q U E
Septicflesh nous vient de Grèce. Fondé en 1990, il est à ce jour auteur de sept albums studio. Esoptron (1995) est le second album du combo, faisant suite à Mystic Places Of Dawn (1994). Le label Season Of Mist, comme il l'avait fait pour le précédent, réédite (avec remasterisation) celui-ci, incorporant en outre trois morceaux bonus.
Le line-up actuel se compose de Seth Siro Anton (basse, chant extrême), Sotiris Anunnaki V. (guitare, voix claire), Christos Antoniou (guitare, orchestrations) et Fotis Benardo (batterie).
Lors de ma chronique de Mystic Places Of Dawn, j'indiquais : "Permettez-moi de ne pas considérer cette réédition comme une simple réédition. La chronique n'est de toute façon pas présente sur notre site et Mystic Places Of Dawn mérite, selon moi, le traitement d'une nouveauté." Eh bien je réitère ces propos, mot pour mot, pour Esoptron !
Tout comme pour Mystic Places Of Dawn, la question initiale est : quid de la remasterisation ? Possédant la première édition (donc 1995), la première chose que j'ai faite, c'est naturellement la comparaison. Le son de la sortie initiale d'Esoptron était déjà de qualité, doté d'une puissance appréciable et d'un bon mixage. La nouvelle mouture possède les mêmes caractéristiques que pour Mystic Places Of Dawn (qui possédait cependant une production moins puissante que son successeur), donc avec un spectre sonore élargi, un surcroît de puissance et des aigus qui ressortent plus. Si la remasterisation est indéniablement réussie, qu'elle offre à Esoptron une cure de jouvence, je suis toujours très friand du son tel qu'il a été façonné en 1995. Je finirai sur ce chapitre en m'inspirant de nouveau de propos liés à mon autre chronique en indiquant qu'Esoptron était un excellent album à sa sortie et qu'il le demeure aujourd'hui.
La musique de Septicflesh est inscrite dans un Death puissant, sombre et mélodique, aux guitares lead envoûtantes et toujours inspirées, ceci étant rehaussé par l'apport d'une fibre gothique (Esoptron) et ces growls profonds caractéristiques, rejoints parfois par des choeurs et quelques orchestrations subtiles apportant une dimension plus grandiose à cette musique inspirée (citons Burning Phoenix, Ice Castle ou Succubus Priestess). Les tempi sont majoritairement modérés mais des accélérations fulgurantes peuvent, à l'instar de Rain, s'inviter. Avec Esoptron, Septicflesh propose une musique riche, aux ambiances prenantes, l'apogée étant atteint avec Narcissism qui, durant près de neuf minutes, développe une musique totalement imprévisible, incluant aspects planants, vocaux très diversifiés (extrêmes, clairs, parlés, chuchotés), passages orchestraux, choeurs majestueux et toujours ces riffs, ces mélodies dont Septicflesh a le secret !
Au rayon bonus, nous avons Woman Of The Rings, excellente composition issue du EP The Eldest Cosmonaut (1998) ainsi que deux titres live enregistrés à Lille, Crescent Moon (tiré de Mystic Places of Dawn, 1994) et Brotherhood Of The Fallen Knights (tiré de A Fallen Temple, 1998).
Même si j'ai une petite préférence pour Mystic Places Of Dawn, qui a donc inauguré les rééditions remasterisées du combo grec, Esoptron est, comme tous les albums de Septicflesh, indispensable !
Tracklist de Esoptron (édition 2013) :
01. Breaking The Inner Seal 02. Esoptron 03. Burning Phoenix 04. Astral Sea 05. Rain 06. Ice Castle 07. Celebration 08. Succubus Priestess 09. So Clean, So Empty 10. The Eyes Of Set 11. Narcissism
Bonus :
12. Woman Of The Rings 13. Crescent Moon (Live à Lille, 1999) 14. Brotherhood Of The Fallen Knights (Live à Lille, 1999)
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