Artiste/Groupe:

Serious Black

CD:

Magic

Date de sortie:

Août 2017

Label:

AFM Records

Style:

Power Metal Mélodique

Chroniqueur:

Blaster Of Muppets

Note:

14/20

 

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Un troisième album de Serious Black ? Déjà ? Mais pourtant, Mirrorworld n'est sorti qu'en septembre dernier... il y a donc un an, à peine. En plus, depuis la parution de son premier effort, As Daylight Breaks, début 2015, le groupe n'a eu de cesse d'enchaîner les tournées... voilà une bande de musiciens qui n'aiment pas les vacances (ou qui ne peuvent peut-être pas se permettre d'en prendre trop). Alors, c'est sûr, quand on aime un groupe, on est généralement ravi de son retour rapide aux affaires, voire de son omniprésence mais là, j'avoue appréhender ce troisième opus avec réserve. En effet, je ne suis pas persuadé que l'hyperactivité de Serious Black lui ait forcément rendu service. Mirrorworld était un album sympathique mais franchement pas extraordinaire et, en tout cas, inférieur à son prédécesseur. Alors oui, voir réapparaître le combo si tôt, entre deux tournées, me fait craindre un disque bâclé et décevant. Mais au bout de quelques écoutes, mes craintes seront dissipées.

Je ne vous refais pas la présentation détaillée du combo, tout ce qu'il vous faut se trouve dans les chros des opus précédents si besoin. Passons plutôt à Magic. Il commence par une courte introduction proposant un thème musical qui sera repris en fin de parcours ainsi que l'intervention d'un narrateur nous souhaitant la bienvenue. Les choses sérieuses commencent avec Binary Magic, un titre rapide, mélodique et emmené par le chant toujours aussi convaincant de monsieur Urban Breed. Le son est irréprochable tout comme le niveau technique des musiciens (on les connaît, des gars comme Katsionis à la guitare ou Holzwarth à la batterie n'ont plus rien à prouver). Les ingrédients qui font de Binary Magic un morceau très agréable, à savoir un rythme enlevé et un sens de la mélodie acéré, se retrouvent dans beaucoup d'autres compos. Magic n'est vraiment pas un album paresseux, qui se traîne, non... Burn! Witches Burn! se révèle même plus heavy que la chanson d'ouverture, tout comme, plus tard, Skeletons On Parade qui, après une intro acoustique et quelques mesures pesantes, balance un bon riff soutenu par de la double grosse caisse et une ambiance mystérieuse sur le couplet. N'oublions pas au passage une autre speederie classique mais efficace : The Witch Of Caldwell Town. Les fans de power véloce vont l'aimer celle-là, aucun doute. Mais tout ne repose pas que sur la vitesse d'exécution. Magic capte l'attention car il regorge d'une quantité de singles potentiels non négligeable. En effet, les mélodies enjôleuses et refrains entêtants (portés par un Urban Breed en grande forme), ce n'est pas ce qui manque. A ce titre, l'une des chansons les plus marquantes est clairement Now You'll Never Know. L'instrumentation est assez basique mais le refrain ne sort plus de mon crâne depuis des semaines. L'approche un peu plus "FM" adoptée ici fera peut-être sourire les amateurs de muscle mais, en ce qui me concerne, elle fait mouche. On retrouve ce savoir-faire sur I Can Do Magic ou Serious Black Magic (et son ambiance opéra rock fantastique), toutes deux bien fun. Par contre, je trouve qu'après la dixième piste, l'album s'essouffle. True Love Is BlindJust Kill Me et Newfound Freedom, bien qu'agréables, me semblent plus plates que ce qui précède. One Final Song offre une conclusion changeante, théâtrale et plus originale mais n'est pas une compo que je plébisciterai en concert pour autant.

Bonne nouvelle, après la baisse de forme constatée sur Mirrorworld, Serious Black propose, par le biais de Magic, un album étonnament plus inspiré (vu le peu de temps utilisé pour le composer et le produire). Je n'irai pas jusqu'à dire qu'entre ces deux disques, c'est le jour et la nuit, mais tout de même, le petit nouveau est autrement plus consistant et convaincant. Le propos musical n'est pas d'une originalité folle - on reste sur du power metal mélodique assez classique - mais nos six compères ont réussi à pondre un ensemble accrocheur et plaisant qui possède plus de charme que son prédécesseur. Et bien qu'il lui manque un zeste d'originalité ou de folie, quelques riffs plus mémorables ou scotchants, et une conclusion plus forte qui lui permettraient de marquer plus durablement son époque, Magic a tout de même un très bon chanteur, une production impeccable et des mélodies agréables qui caresseront le fan de power dans le sens du poil. Magique ? Non, pas vraiment... mais très sympa quand même, c'est toujours ça. 


Tracklist de Magic :

01. With A Tip Of The Hat
02. Binary Magic
03. Burn! Witches Burn!
04. Lone Gunman Rule
05. Now You'll Never Know
06. I Can Do Magic
07. Serious Black Magic
08. Skeletons On Parade
09. Mr. Nightmist
10. The Witch Of Caldwell Town
11. True Love Is Blind
12. Just Kill Me
13. Newfound Freedom
14. One Final Song