SHADOW GALLERY

Artiste/Groupe

Shadow Gallery

Album

Prime Cuts

Date de sortie

03/09/2007

Style

Metal Progressif

Chroniqueur

Yann G

Note

16/20

Site Officiel

http://www.shadowgallery.com/

C H R O N I Q U E

Magna Carta sort là un nouveau volume dans sa série "Prime Cuts". Après les diverses compilations de Steve Morse, Jordan Rudess, Billy Sheehan ... c'est au tour du géant du métal progressif américain Shadow Gallery. Le label nous propose donc une sélection de 12 titres choisis par le groupe, tirés de leurs 4 premiers albums.

Car une chose est sûre, Shadow Gallery n'est pas du genre productif, la moyenne de leurs sorties d'albums oscillant entre 3 et 4 ans. Le groupe préfère la qualité à la quantité, chaque sortie est un véritable évènement dans le métal progressif, souvenez vous du monstrueux "Room V" en 2005 et des magnifiques "Tyranny" et "Legacy".

Mais revenons à la compilation qui a son intérêt. D'une part, elle permettra de faire découvrir un des plus grands groupes de métal progressif aux petits jeunes qui ne jurent que par Dream Theater et Symphony X. Et oui, le prog ne se résume pas à ces 2 noms. Et d'autre part, elle offre quelques nouveautés telles que les versions 2007 de "The Crusher" et de "Colours" ou une démo encore jamais parue "Rule The World".

Le choix des titres est excellent, "Mystery" et "Ghost Of A Chance" aux consonnances Kansas/Arena sont absolument magnifiques, parfois douces et mélodiques, parfois plus métal et progressives. Le tout restant très richement orchestré par des claviers, des flûtes... La voix de Mike Baker est sublime et dégage une émotion et une chaleur indescriptible (la pseudo-ballade "Hope For Us" donne la chair de poule).

Le côté progressif s'exprime sans limite sur l'instrumental "The Crusher", on compte des breaks dans tous les sens, chaque musicien joue de façon précise et ultra-technique, c'est tout juste si on ne se croit pas au beau milieu de "Liquid Tension Experiment".

Un petit côté des années 70/80 se fait sentir sur le magnifique "Say Goodbye To The Morning" qui rappelle un peu les premiers Marillion période Fish et les ambiances FLoydiennes.

Alors finalement que conclure de cette compil ? Qu'elle est géniale c'est évident. Mais après tout qu'est ce qui n'est pas génial chez Shadow Gallery ? Finalement les 12 titres ici ne sont extraits que de 4 albums, alors pourquoi n'irions nous pas chez notre crémier pour acheter l'intégrale du groupe ? Sincèrement, amoureux de Dream Theater, de Fish, de Marillion, de Kansas, d'Arena, la dépense s'impose, vous verrez vite qu'un album de Shadow Gallery est forcément un grand cru. Ces américains ne connaissent pas la piquette.