Artiste/Groupe:

Sirenia

CD:

The Seventh Life Path

Date de sortie:

Avril 2015

Label:

Napalm Records

Style:

Metal Symphonique

Chroniqueur:

Orion

Note:

15/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

Superbe artwork pour ce nouveau Sirenia. Mais est-ce que le ramage va se rapporter au plumage ?
Résumé des épisodes précédents : un excellent premier album, At Sixes And Sevens, sorti en 2002. Puis un très bon An Elixir Of Existence (2004) suivi d'un un peu trop soft à mon goût Nine Destinies And A Downfall (2007). Le tout avec une chanteuse différente par album. La stabilité arrive enfin avec l'arrivée de Ailyn sur The 13th Floor, de nouveau un album correct. Malheureusement, la suite m'a moins enchanté. Tout d'abord The Enigma Of Life (2011) que je trouve bien pauvre puis Perils In The Deep Blue (2013), un peu meilleur mais ce n'était pas le retour du grand Sirenia. Toutefois, je suis persévérant et j'espère que ce Seventh Life Path, septième album du groupe donc, sera enfin l'album du retour en forme.

Pour ce nouveau disque, la troupe de Morten Veland a quitté Nuclear Blast (après quatre albums pour le compte du gros label indépendant) pour retrouver Napalm Records avec qui elle avait réalisé ses deux premiers albums (soit les deux meilleurs). Et si ça sentait le retour aux sources, tout ça ?

Ce qui est dommage avec les notes en haut à gauche, c'est que ça tue le suspense. Donc, vous l'avez déjà compris, c'est plutôt un bon album de Sirenia auquel nous avons affaire là.
Pourtant, ça ne partait pas sur les meilleures bases car le single Once My Light, jeté en pâture aux fans il y a quelques jours, vidéo à l'appui, ne m'a pas bouleversé plus que ça. Oui mais voilà, le reste de l’album n’y ressemble pas.

Seti est une intro de deux minutes, très cinématographique avec plein de chœurs, qui fait bien son boulot, à savoir nous plonger lentement mais sûrement dans l’ambiance de l’album. Sur Serpent, le premier morceau, Ailyn chante les couplets et Morten intervient pas mal sur les refrains, ce qui n'est pas pour me déplaire. On y croise aussi un solo de guitare pas dégueu.
Once My Light, j'en ai déjà parlé plus haut, ce n'est pas mon morceau préféré, mais il faut noter que la version de l'album ici présente est rallongée d'une minute trente par rapport à la version de la vidéo. Ces deux premiers morceaux sont honnêtes mais sans plus, ce disque démarre doucement. Mais à partir de maintenant, ça devient sérieux !
Depuis quelques albums, Morten nous réserve un titre chanté par une voix claire masculine. Cette fois-ci, c'est Elixir. Excellent morceau d'ailleurs, avec une bonne mélodie et un chanteur en voix claire qui assure. Ailyn intervient tout de même sur la seconde partie du morceau.
Sons Of The North s'ouvre sur des chants religieux assez traditionnels chez Sirenia puis voilà une basse énorme en avant, rejointe par les autres instruments et les orchestrations. Des chœurs arrivent par paquet de douze. Morten enchaîne sur le couplet et y tient le rôle principal (logique, c'est plutôt lui le "fils du Nord", Ailyn étant espagnole). Elle s'occupe toutefois du refrain. Encore une fois, musicalement, c'est bien construit et pas lassant, les orchestrations sont judicieuses et il y a pas mal de trouvailles tout au long de ses huit minutes trente. Tiens, à propos, il s'agit du morceau le plus long, Morten n'est pas parti cette fois-ci dans un morceau à rallonge qui n'apportait pas grand-chose (Stille Kom Døden sur l’album précédent).
Belle entrée en matière aussi sur le titre suivant. Et surprise, c’est de nouveau Morten que l’on entend en premier, Ailyn étant plus présente sur la fin du morceau.
Sans entrer dans le détail des titres suivants, on constate qu’avec ce nouvel album, Morten Veland a choisi de durcir le ton. L’ensemble est plus agressif tout au long de ce nouveau disque des Norvégiens. Morten intervient énormément et finalement, Ailyn se retrouve avoir un rôle complémentaire sur de nombreux titres (Concealed Disdain, Insania, l'excellent The Silver Eye) et non plus celui de chanteuse lead. Et sur cet album, sa voix est plus posée, elle utilise moins le timbre parfois criard de l’album précédent. Voilà qui rappelle en quelque sorte l'époque des premiers Tristania. Du coup, on comprend mieux le choix de Once My Light comme single, étant le morceau le plus soft et qui contient le plus de voix féminine.

Avec ce Seventh Life Path, Sirenia a retrouvé cet équilibre growls masculins / voix féminine qui n'était plus d'actualité depuis quelques albums. Certains regretteront peut-être ce retour à un style plus agressif. Moi, je fais partie de ceux qui trouvent que c'est la bonne piste à suivre. D’autant que, rassurez-vous, Sirenia garde un aspect mélodique important, avec l’ajout de chœurs très fréquents, des orchestrations virevoltantes et la voix de Ailyn qui vient, sur chaque titre, contrebalancer le côté agressif du chant masculin. Contemptuous Quitus par exemple est plus dans l’esprit des albums précédents, avec Ailyn en lead vocal quasiment tout du long. Le second single ? Ca se pourrait, d’autant que le morceau est plus attractif à mon avis que Once My Light. L’album se termine également sur le très beau Tragedienne, une ballade essentiellement au piano avec orchestrations (sur l’édition limitée, vous aurez droit en plus à sa version chantée en espagnol) où cette fois encore, Ailyn est seule à intervenir.

Sur la conclusion de la chronique de l’album précédent, je disais que le groupe était sur la bonne voie pour un retour aux affaires. Nous y sommes. Morten propose effectivement ici un album me semble-t-il plus inspiré (même durée que le précédent, mais à aucun moment je n’ai décroché), plus tonique et plus incisif. Il manque encore quelques titres de la trempe de Elixir, Silver Eye ou Sons Of The North pour que la note soit plus élevée. Mais oui, Sirenia est de retour aux affaires !

 

Tracklist de The Seventh Life Path :

01. Seti
02. Serpent
03. Once My Light
04. Elixir
05. Sons Of The North
06. Earendel
07. Concealed Disdain
08. Insania
09. Contemptuous Quitus
10. The Silver Eye
11. Tragedienne
12. Tragica (Tragedienne Spanish Version – Bonus Track)