SOILWORK

Artiste/Groupe

Soilwork

Album

Sworn To A Great Divide

Date de sortie

19/10/2007

Style

Death-Metal Mélodique

Chroniqueurs

Thibault, Damien, Souf

Note (Thibault)

8/20

Note (Damien)

3/20

Note (Souf)

16/20

Site Officiel

http://www.soilwork.org/

C H R O N I Q U E (Thibault)

Soilwork, groupe mythique qui a écrit les lettres de noblesse du death mélodique suédois aux côté d'In Flames et d'Arch Enemy, sort, après un Stabbing The Drama plutôt moyen, son nouvel album : Sworn To A Great Divide. En tant que fan, après le faux pas du précédent album, j'espérais une sorte de retour aux sources...

Oui mais voilà, Soilwork s'est perdu... Certains diront qu'ils ont évolué dans leur musique, prenant un tournant plus sombre, plus 'death' et moins mélodique... Hélas, la sauce ne prend pas.

Durant les onzes titres de ce nouvel album, on cherche ce qui a fait de Soilwork un grand groupe, on cherche un refrain, un riff... Mais rien. Voilà tout ce qui ressort de cet album : 11 titres de rien... Insipides et médiocres, voilà tout ce qui résume ces 11 chansons. On a beau essayer de trouver un successeur au tubesque Follow The Hallow... aucun titre ne se détache, on ne retrouve plus le groupe qui a fait le fabuleux Natural Born Chaos...

Alors certes, c'est de la bonne musique, bien éxécutée, bien produite... mais sans âme, sans le petit plus qui faisait sortir Soilwork du lot...

C H R O N I Q U E (Damien)

L'album du rachat pour Bjorn "Speed" Strid, après un Stabbing The Drama en demi teinte ? Raté ! Voici l'album le plus ennuyeux de l'année.

Sworn To A Great Divide. Tel est donc le titre du très attendu septième album des suédois les plus mélodiques d'Europe. Après le départ de Peter Wichers, on se demandait bien ce qu'il allait bien pouvoir rester de Soilwork. Après tout, il était un des principaux compositeurs du groupe non ?

Bon, il faut avouer qu'à l'écoute de l'album anniversaire version sombre de Nuclear Blast composé uniquement par lui, on était rassuré pour le groupe : la perte n'avait peut-être finalement pas été si grande. Mais là, avec ce disque dans les oreilles, le constat est affligeant : il ne reste que de la mélodie. Et médiocre avec ça.

Plus aucune pêche, plus aucune envie, plus de refrains clairs destructeurs, plus de couplets hurlés comme on en avait l'habitude. Plus rien. Du côté de la section rythmique, il semblerait que le groupe ait signé un partenariat avec Lexomil tant absolument toutes les chansons sont soporifiques.

Du côté de Bjorn c'est également ce qu'il conviendrait d'appeler la fête du slip : même partenariat, une énergie digne d'une personne âgée d'au moins 100 ans (mon grand père ferait mieux sans aucun doute), tout juste peut-on relever que le chant est a peu près juste (un minimum me direz vous !).

Tous les riffs sont d'une platitude aussi élevée qu'un dos d'âne, les rythmiques sont aussi entraînantes qu'une ballade à dos de chameau, le son lui-même fait peine à entendre.

Alors soit le groupe est définitivement fini (Le passage d'un Steelbath Suicide à ça le fait très fortement penser), soit il a décidé de valoriser le finalement pas si mauvais que ça Stabbing The Drama qui avait au moins le mérite de comporter de jolis passages et des tubes dans la grande lignée de ce que nous proposait le groupe avant. Mais là, Sworn To A Great Divide, non. Aucun intérêt.

C H R O N I Q U E (Souf)

La sortie du nouvel album d'un groupe vacillant entre grandeur et décadence défraye inéluctablement la chronique. Tel est le cas de Sworn to a Great Divide, dernier effort en date du groupe Soilwork, bien connu des amateurs de Death.

A l'instar d'In Flames ou de Dark Tranquillity, Soilwork évolue avec son temps et façonne un son nouveau au fil de ses compositions. Le death mélodique d'origine se teinte de metalcore voire de touches Nu pour aboutir à un style novateur dit de Gothenburg. De là survient la scission entre d'une part les partisans et de l'autre les contempteurs de cette évolution de genre.

Nous interpellerons les premiers en invoquant laconiquement l'adage suivant: "à bon vin point d'enseigne". Ainsi, à titre d'exemple, pour peu que vous sachiez apprécier à leur juste valeur un Come Clarity ou un Fiction, il est fort à parier que Sworn to a Great Divide gagnera bien vite votre sympathie.

Quant aux sceptiques, ils exigeront de bon droit une argumentation davantage convaincante. Soit. Une condition sine qua non s'impose toutefois: faire fi du parcours du groupe pour se concentrer pleinement et sans a priori sur la musique qu'offre Sworn to a Great Divide. Chaque morceau possède un caractère propre et délivre une émotion particulière. Les refrains des titres "Silent Bullet" ou "Sworn to a Great Divide" sont poignants de mélodicité. Une rythmique prenante vous transporte à l'écoute de "Breeding Thorns" ou du très estimable "As the Sleeper Awakes" empreint d'une déprimante noirceur accentuée par les passages où Bjorn "Speed" Strid s'écrie d'une voix tonitruante "as the sleeper awakes". La rage se distille tout du long, par bouffées, comme dans "Exile" au cri de "just fear, just scars" ou encore dans "I, Vermin" ("fly away from the restless" est prononcé d'un cri metalcore rageur à faire pâlir les bien-pensants). Nul besoin de mentionner les duos de guitares en parfaite symbiose qui confèrent toute son épaisseur à ce son qui saura au final emporter l'assentiment de tous.

On ne peut nier le travail qu'a demandé un album de cet acabit, ne serait-ce qu'au niveau des atmosphères et de la voix. Une réussite. cqfd.