Sonata Arctica

Artiste/Groupe

Sonata Arctica

CD

Pariah's Child

Date de sortie

Mars 2014

Label

Nuclear Blast

Style

Power Metal

Chroniqueur

Florentc

Note Florentc

16/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

Aaah Sonata Arctica ! Un des groupes qui m'a donné envie d'écouter du metal, un jeune groupe arrivé il y a déjà quinze ans sur la scène et qui a cartonné d'entrée de jeu avec les deux premiers albums, Ecliptica et Silence, aujourd'hui devenus cultes et toujours considérés comme les meilleurs du groupe. A l'époque, Sonata Arctica était le petit nouveau qui allait faire mal à tout le monde, pour devenir une valeur sûre et les patrons du style speed metal. Sauf que depuis Unia, le groupe n'a cessé de diviser les fans, évoluant dans un style plus progressif, plus complexe et plus théâtral qu'auparavant. A l'instar d'un Edguy, les Finlandais ne font plus du tout l'unanimité mais à chaque sortie d'album, le fan de la première heure est interpellé. J'ai personnellement adhéré au virage pris par le groupe sur Unia, adoré The Days Of Grays et depuis, plus rien. Un live très décevant et un Stones Grow Her Name dont je n'ai strictement rien retenu hormis un ou deux titres. Je commençais aussi à me demander si le groupe avait encore quelque chose à dire (ou à composer).

Premier constat visuel pour ce nouvel opus : retour de l'ancien logo et du loup, retour à une couleur froide et bleutée, ça sonne comme un retour aux sources. Retour d'ailleurs annoncé un peu partout par Tony Kakko dans les interviews. Alors, véritable information ou juste un coup marketing pour faire revenir les premiers fans déçus ? Eh bien, plutôt la deuxième réponse... ce qui ne veut pas dire que l'album est mauvais !

Premier morceau de l'album, The Wolves Die Young est également le premier single sorti. Une basse bien présente, un refrain mémorisable pour un titre un brin conventionnel mais qui tient la route, surtout après plusieurs écoutes. L'impression de retrouver un groupe en forme se fait sentir, Tony Kakko part même dans du chant limite crié. Un titre qui nous ramène dix ans en arrière. Running Lights poursuit un peu dans la même lignée, et pourtant ce titre aurait dû voir le jour uniquement en bonus au Japon. Bon titre, bon refrain et un rythme un peu speedé retrouvé, en témoigne le solo sur la fin. Take On Breath démarre de façon originale sur du piano et un bruit de métronome. On trouve certains passages assez féériques voire oniriques sur le morceau, pas désagréable, avec des passages calmes et d'autres plus durs. Titre un peu décousu et pas forcément facile à suivre, qui rappelle la période Unia. Cloud Factory est le deuxième single, toujours bien entraînant et mémorisable. Pour le moment, Sonata réalise un bon album, mais je ne vois pas le fameux retour aux sources annoncé. Le rythme n'est pas si speed que ça, plutôt du mid tempo, et ce malgré le solo franchement sympa de ce titre qui pourrait rappeler un Wolf And Raven. L'enchainement avec Blood est direct et le changement d'ambiance aussi. Début plus sombre et limite angoissant (pour du Sonata Arctica). L'arrivée sur le refrain est très bonne et on revient sur du Sonata comme on aime. Le côté speed des débuts se retrouve sur What Did You Do In The War, Dad?, ainsi que ce côté théâtral cher à Tony Kakko depuis quelques albums. Et toujours cette basse vraiment présente, instrument pas franchement incisif chez les Finlandais et qui, là, est bien mise en valeur. Half A Marathon Man est, quant à lui, un espèce d'ovni à l'intro étrange pour un titre très hard rock. Super refrain, un titre qui aurait presque pu apparaître sur un album de Lordi. Deuxième titre orignal juste derrière avec X Marks The Spot. On sent que le groupe s'est bien marré à composer ce titre. A découvrir. Dommage que Love ne vienne gâcher la fête, ballade pas des plus utiles et exercice que le groupe ne maîtrise plus comme avant (comment la comparer à un Tallulah ?) En revanche, l'album se termine sur Larger Than Life, qui est certainement le titre le plus ambitieux de la carrière du groupe : choeurs, orchestrations, un côté épique et très théâtral bien intégrés, le tout ressemble à du... Nightwish ou du Tim Burton, rien d'étonnant !

Ce Pariah's Child est vraiment un bon album, qui rassure quant à la capacité du groupe à se renouveler et composer de bons morceaux. Alors, s'il y a tromperie sur la marchandise quant aux propos tenus par le frontman sur ce fameux retour aux sources, il n'en demeure pas moins que l'album tient plus que la route. Il peut même paraître trop hétérogène et pas forcément facile à suivre car manquant de cohérence, mais il s'assimile plutôt facilement malgré tout. De bons refrains, une production à la hauteur, des musiciens au top, (mention particulière à la basse), et un côté théatral très marqué surtout en fin d'album font de ce Pariah's Child un bon descendant de Reckoning Night, avec les touches de Unia et de The Days Of Grays en plus.


Tracklist de Pariah's Child :

01. The Wolves Die Young
02. Running Lights
03. Take One Breath
04. Cloud Factory
05. Blood
06. What Did You Do In The War, Dad?
07. Half A Marathon man
08. X Marks The Spot
09. Love
10. Larger Than Life

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