Artiste/Groupe:

Sonata Arctica

CD:

The Ninth Hour

Date de sortie:

Octobre 2016

Label:

Nuclear Blast

Style:

Power Metal Mélodique

Chroniqueur:

Florentc

Note:

8/20

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Si il y a bien un groupe qui ne fait plus l'unanimité depuis bien longtemps, c'est bien Sonata Arctica. Depuis 2007 plus exactement et la sortie de Unia, sur lequel le groupe a opéré un changement plutôt radical. Fini le speed des quatre prmiers albums et place à une musique plus réfléchie, plus ambitieuse aussi, complexe et riche. Personnellement, j'ai trouvé la mue des Finlandais des plus plaisantes, et Days Of Grays reste encore aujourd'hui pour ma part leur album le plus abouti artistiquement parlant, et d'une richesse incroyable. Arriver à composer un album comme celui-ci dix ans après l'excellent Ecliptica, c'est tout de même fort. Un tel grand écart est rare dans le metal, où les musiciens ont plutôt tendance à ne pas sortir des sentiers battus et éviter la moindre prise de risque. Evidemment les fans étant déroutés, ça divise. Et depuis, à chaque sortie le groupe retrouve ses détracteurs ou ses plus fervants fans indéflectibles. Je ne me retrouve ni dans l'un ni dans l'autre, préférant écouter avant de juger. Sur toute la discographie du groupe, il y a un seul album que j'ai trouvé réellement mauvais : Stones Grow Her Name. Même avec du recul j'ai du mal à lui trouver des qualités. Ayant bien plus accroché à Pariah's Child, je me suis mis à rêver à retrouver un Sonata Arctica fringuant. Et première impression positive, la pochette m'a donné envie. C'est bon je suis confiant, la cuvée 2016 sera bonne ! 

 

Confiance en berne dès que le groupe a dévoilé il y a déjà quelques temps le premier single, Closer To An Animal. Un morceau mou, dans lequel l'énergie a été laissé au placard. La mélodie, néanmoins sympathique, stagne et le morceau se termine sans avoir démarré. Ce n'est pas grave, ce n'est qu'un morceau (même s'il s'agit du titre d'ouverture, c'est balot), le reste de l'album va forcément envoyer du bois. Ahhh voici le deuxième titre dévoilé au public, Life, qui est aussi en deuxième position sur l'album. Un titre résolument optimise, tout comme moi. Ca va forcément être bon. Ah ben non, toujours pas. On continue dans la même veine molassonne. C'est mignon tout plein mais où sont passés les musiciens ?  On a déjà un refrain meilleur que le précédent, mais ça reste faiblard. Une question me taraude alors : pourquoi le groupe a-t-il décidé de dévoiler au public ces deux titres ? La réponse est toute simple. Tout d'abord car ils sont représentatifs de l'album et qu'après un tas d'écoutes, ils seront les meilleurs de l'album... Mon optimisme est déjà bien loin.

On sent que les Finlandais ont voulu retenter le coup d'un Days Of Grays sur certains morceaux, en rallongeant leur propos, et en incorporant des parties complexes et théatrales. Sauf que c'est raté et pas une fois on se dit que tel ou tel morceau va sauver l'album. Fairytale est long et malgré des passages intéressants (globalement la mélodie et le refrain sont bons), il tire en longeur inutilement. Nightwish a sorti depuis longtemps des mélodies irlandaises, notament sur The Islander. Et bien Sonata Arctica a voulu faire de même sur We Are What We Are, en version raté. A ce stade de l'album, on lutte déjà pour ne pas s'endormir. Il ne se passe vraiment rien de passionnant. Même la production, plate, est à la hauteur de l'album. Aucun relief.
J'attendais évidemment énormément de White Pearl, Black Oceans Part II - "By The Grace Of The Ocean, qui a la lourde tâche de succéder à la première partie très réussie (sur Reckoning Night). Vu le niveau de l'album, j'ai peur. D'autant plus que le groupe nous a déjà fait le coup des suites avec Wildfire II et III sur Stones Grow Her Name, et ce n'était pas brillant. L'intro est très belle, orchestrale typique d'une musique de film, mais le reste une nouvelle fois est loin de m'émerveiller. On croirait entendre une composition retirée de Days Of Grays car trop mauvaise pour y figurer. Une sorte de face B que l'on sort en EP ou en bonus. ZERO énergie, c'est incroyable ! Il faudra attendre la deuxième partie du morceau pour enfin avoir la batterie, la guitare et le clavier de sortie. 

C'est fait, j'ai ma déception de l'année. L'album ne démarre jamais, la production est plate, les instruments en mode sourdine et les mélodies trop gentillettes. Le seul titre à sortir du lot est Rise A Night, du Sonata Arctica classique qui relève à peine le niveau, mais qui aurait fait partie des morceaux les plus faibles de la plupart des albums du groupe malgré tout... ça fait mal de la part d'un groupe comme celui là...


Tracklist de The Ninth Hour : 

01. Closer to an Animal 
02. Life 
03. Fairytale 
04. We Are What We Are 
05. Till Death’s Done Us Apart 
06. Among the Shooting Stars 
07. Rise a Night 
08. Fly, Navigate, Communicate 
09. Candle Lawns 
10. White Pearl, Black Oceans, Pt. II – « By the Grace of the Ocean » 
11. On the Faultline (Closure to an Animal)