SPHERIC UNIVERSE EXPERIENCE

Artiste/Groupe

Spheric Universe Experience

Album

Anima

Date de sortie

24/04/2007

Style

Metal Progressif

Chroniqueur

Didier

Note

18/20

Site Officiel

http://www.sphericuniversexp.com/

C H R O N I Q U E

C'est amusant des fois quand même. Quand Yann me demande de chroniquer un groupe Français au doux nom de Spheric Universe Experience, je me dis tout de suite que leur nom est cool et que ca sonne plutôt style Liquid Tension Experiment et que ce n'est pas pour me déplaire. Je passe en mode écoute exclusive (iPod + CD en Voiture + ordi au bureau) pendant une semaine et je tombe plutôt sur le cul à l'écoute du deuxième album de S.U.E : Anima. Comme le samedi suivant je traine mes tongues chez Hit Import (ze magasin branché Metal de Nice et ce, depuis des décennies), je leur en parle et là, non seulement ils connaissent (il faut bien dire qu'ils connaissent tout, les bougres), mais en plus ils ont les 2 albums dans leurs bacs (du coup j'ai raflé le premier album "Mental Torments" datant de 2005, et surprise, je découvre que nos amis de SUE sont de Nice !! C'est dingue non ? En très bref, c'est un groupe créé en 2002 par le guitariste Vince Benaim et le bassiste John Drai (opérant sous les noms de Gates of Delirium ou d'Amnesya au départ). Ils sont entourés de Franck Garcia au chant, Fred Colombo aux claviers et Nicolas Muller à la batterie (qui remplace Brice Volodia, batteur du premier album). Allez, on entre sans plus attendre dans l'expérience de l'univers sphérique...

Sceptic (6:31) : Quel départ ! La gifle ! Comme on dit dans notre jargon de Freerider VTTistes, ca envoie du pâté ! Gros son, superbement produit, la grate dépote, le synthé assure. Le son de la batterie est phénoménal. Le bougre manie la double grosse caisse comme un dieu. Le chant est plutôt aigu, l'accent anglais est très bon. Le refrain est accrocheur. Bons choeurs entrainants. Bons petits break instrumentaux, super progressifs. Le tout sur un rythme élevé.

Being (2 :32): Sorte de petit intermède musical, planant, puis s'accélérant pour devenir un bout de pur métal trempé, très rapide est servant de base à un petit délire de piano puis un bon solo de guitare rapide. Une sorte de pseudo intro au morceau suivant, ou le batteur brille une fois de plus.

The Inner Quest (5:38): Le morceau s'enchaine donc avec le précédent. Le rythme se fait plus calme et plus saccadé. La symbiose entre la rythmique guitare+basse et la batterie est totale. Ils sont super synchros. Le rythme devient plus rapide pour un refrain assez accrocheur encore. La double grosse caisse reprend du service. Excellent break calme de synthé, puis instrumental à grosses rythmiques effrénées. Y'a des réminiscences de Dream Theater ou de Liquid Tension Experiment. Yeah !

Neptunes's Revenge (6:59): Bruitage d'eau avec un furieux qui s'égosille en italien (on dirait) puis démarrage en mode très progressif (Dream Theater). Bonne rythmique, et bon refrain un peu litanique et oriental. Ca bouge un max. La batterie défonce. Bons petits solos de guitare et de claviers.

Stormy Dome (1:32): Petit morceau de clavier, puis guitare en arpège, puis choeurs, puis joli piano, qui sert d'intro au morceau suivant.

World of Madness (7:07): Fondu du morceau précédent sur une intro de piano. Morceau ensuite, définitivement progressif. Sonne pas mal LTE puis très DT quand la voix démarre. Sur ce morceau, je trouve la voix un peu limite. Surtout dans la première partie. Vers 2:25, le morceau s'accélère pour devenir plus style Stratovarius. Ensuite s'enchaine une série de breaks rapides est absolument géniaux. Miam !

End of Trauma (9:28): Intro de synthé planant, et bons riffs de guitare, épaulés par la batterie. Presque 3mn d'intro instrumentale géniale dans le style LTE. Puis avec le chant, le morceau devient plus métal scandinave, bons riffs, bon refrain. Méchants breaks qui laissent la place à des solos de claviers, guitares, tous excellents. On se régale.

Heal my Pain (7:07): On enchaine du morceau suivant sur un son de glas, et un mec qui nous cause dans une langue inconnue. Et on attaque sur un riff qui tue. Ca, c'est le morceau qui me plait à la première écoute. Bien rythmé, bien lourd, c'est trop bon. Bon break calme et intéressant vers les 4mn avec solo de guitare puis claviers. On se rend aussi compte que le bassiste n'est pas en reste. Excellent final, ou le batteur alterne différents rythmes alors que la rythmique ne change pas.

Questions (3:50): Morceau planant où notre chanteur, accompagné d'un synthé, se pose pleins de questions, "Qui suis-je ? Ou vais-je ? Ou cours-je ?", mais de bon ton, finalement, on se rend compte de son potentiel au chant.

The Key (10:25): Intro de piano grave et inquiétante, puis petit délire de mots, en français, chuchotés. J'ai pas tout capté. Mais ça lance un morceau bien progressif. Le refrain fait encore pensais à du Strato. Plutôt rapide et martelé par la double grosse caisse de l'ami Nico. On retrouve un moment notre beau parleur incompréhensible, toujours en français. Bons petits breaks instrumentaux où on songe immédiatement aux délires de LTE.

Black Materia (6:38): Probablement mon morceau préféré, avec "Heal my Pain". Gros instrumental, bien rythmé par un excellent piano aux délires un peu jazz fusion. Les breaks s'enchainent, le batteur monte en tour, c'est de la bonne.

Au final, j'ai beaucoup aimé cet album, pas par chauvinisme régional, mais vraiment par ce qu'on y trouve un mix exceptionnel de talents (guitare, batterie, piano, tout est bon), de composition, de production qui rend Anima très bon. J'aimerais beaucoup voir nos amis Niçois en live, en attendant, je me contente de cet album et du précédent. Fans de power métal progressif (LTE, DT, SymphonyX), tentez la Spheric Universe Experience, vous ne la regretterez, je pense, pas.