C H R O N I Q U E Didier

Le groupe niçois de métal prog sort son 3ème opus du nom de "Unreal". Il fait suite à "Anima" sorti en 2007 et "Mental Torments" en 2005. Entre temps nos méridionnaux ont été invité aux ProgPower festivalx de Atlanta et de Scandinavie, preuve que leur talent commence à faire le tour de la planête métal-prog. Le groupe a gardé son lineup sauf au niveau de la batterie puisque Nicolas Muller (fort bon sur "Anima") est remplacé par Christophe Briand. J'avais donné 18/20 à "Anima", quand est t-il de ce "Unreal" qui, en fait, parcours au travers de 9 morceaux, les differents phénomènes paranormaux. Y sont évoqués : Malédictions, vie antérieure, télépathie, vie extraterrestre, expérience de mort imminente, apparitions, au-delà, rêve prémonitoires.... Tout un programme !

Et bien ça part plutôt très bien avec le premier morceau "White Willow" et son ambiance mystérieuse pendant l'intro. On retrouve un lourd son, superbe, impressionnant et des gros riffs qui avaient déjà fait mouche dans l'album précédent. Le clavier est particulièrement présent et le nouveau batteur semble particulièrement à son aise. Petite nouveauté avec un pré-refrain assez violent en chant death qui contraste avec le refrain mélodique de Franck plus aigû. Très bon break dans la deuxième partie après un solo de guitare de style Petruccien.
On enchaine avec les accords orientaux de "Down Memory Lane" vite bousculés par la lourdeur impressionnante d'une ligne de rythmique qui défonce. J'aime, par contre, pas beaucoup le chant sur ce morceau, dans les aigûs, ca coince un peu. Le refrain est plus léger, soutenu par les claviers. Très gros travail de batterie, cassant les rythmes de ci de là, dans les parties instrumentales, on retrouve les influences indéniables de Dream Theater sur le groupe.
Le morceaux suivant "Lakeside Park" est aussi assez heavy avec notamment un refrain gueulé, genre coup de massue. L'ambiance y est plus noire, et le travail de la guitare assez impressionant. Le son SUE est clairement identifié sur ce morceau. Il en impose. Une fois de plus le batteur est impressionnant, il façonne le morceau. Le refrain est subtil, accrocheur, mélodique, contrastant avec la lourdeur/noirceur de la guitare/basse. J'aime beaucoup le break de guitare, très prenant et pourtant, pas joué à 120 km/h.
On enchaine avec "3rd Type", que j'aime beaucoup, car il allie à la fois la mélodie par le chant et les claviers, et les puissantes rythmiques si caractéristiques du métal prog comme on l'aime. Monstreux travail de batterie, encore, et très bon refrain, sur fond de rythmique speed. J'aime beaucoup le petit break mélodique au clavier, on a l'impression de voir s'envoler la navette de E.T. à l'horizon (mais non, je n'ai pas fumé la moquette).
La suite c'est "Near Death Experience" un petit break de piano superbe, entre béatitude et inquiétude.
On enchaine alors sur un "Lost Ghost" qui vire plutôt vers le coté inquiétant des choses, avec une arrivée crescendo des différents instruments. J'aime bien le travail autour de la voix principale et des voix secondaires, sorte d'echo à la première. Toujours un son suberbe où les lourds riffs de guitare/basse du duo Vince/John contrastent avec un piano sautillant et mélodique. le refrain vous accroche directement l'intellect et ne le lache plus. Le break final en mode double grosse caisse déménage un max.
On continue sur notre lancée avec "Dragged", et son intro assez symphonique et carrement génialissime. On notera les accents un peu franchouillard de Franck dans l'intro. Son chant dans se morceau est assez excellent alliant l'inquiétant et le mélodique. Joli break piano dans la partie terminale de la chanson.
Le morceau d'après s'appelle "O.B.E", il dénote un peu du reste avec des grosses influences jazz/fusion sur lit de grosses rythmiques. C'est aussi un instrumental, sorte de petite démonstration des prouesses techniques de chaque musicien, et du son SUE. Tout y passe.
On termine notre Experience avec "Tomorrow", à l'intro assez alambiqué et des rythmes assez complexes. Le refrain, plutôt calme, est assez réussit et le chant bien mis en valeur.

En conclusion, "Unreal" est une excellente suite à "Anima", on retrouve un groupe très homogène, délivrant un métal prog assez technique (mais pas trop non plus), au travers de compos bien travaillées, de refrains accrocheurs, porté par un son monstrueux. L'album de la maturité ? A noter d'ailleurs que nos amis partiront en tournée européene avec Threshold et Serenitypour le Essence of Progression Tour, ce qui est fort bien, mais qu'il n'y a à ce jour aucune date en France, C'est ballot. Même si ce style musical ne semble pas plaire à tout le monde (cf. la chronique de mon confrère), tout comme le dernier Dream Theater, je dirais aux fan de SUE, ... euh ben rien en fait, car ils ont déjà cette album depuis plusieurs semaines et en parle avec joie et bonheur dans le forum SUE, aux autres, amateurs de prog métal mélodique, de Dream Theater (dont le dernier), je leur dirais d'ouvrir leur esprit et leurs esgourdes et de tenter La Spheric Universe Experience...

C H R O N I Q U E Raphaël

SPHERIC UNIVERSE EXPERIENCE est un groupe français, qui a sorti son premier album en 2003, un album démo en fait.

UNREAL est leur quatrième réalisation, la précédence datant de 2007.

Il s'agit d'un album difficile à chroniquer car il part un peu dans tous les sens. A son écoute, j'ai eu l'impression que le groupe essayait de taper un peu dans tous les registres.

Globalement, ça crie beaucoup. On a du carrément instrumental dans le genre de certains morceaux de Dream Theater mais sans rien de vraiment accrochant. Et on va jusqu'à des morceaux quasiment de death metal.

Pour moi qui aime PENDRAGON et autres groupes "vraiment" progressifs, je trouve cet album un peu fatigant.

Un seul moment intéressant, à mon sens, un passage du morceau "Lost Ghost", où les talents du guitariste apparaissent clairement.

Pour moi, c'est un album un peu gâché car il manque de cohérence. On perçoit qu'ils ont un réel talent musical, mais au final, c'est plutôt un album pénible et où, en tout cas, je n'ai rien décelé de bien intéressant, d'accrochant ou de vibrant.