Spiritual Beggars

Artiste/Groupe

Spiritual Beggars

CD

Earth Blues

Date de sortie

Avril 2013

Label

Century Media

Style

Hard Rock vintage

Chroniqueur

Orion

Note Orion

18/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

Ah Spiritual Beggars ! Près de vingt années maintenant passées à défendre le bon gros Hard Rock bien teinté seventies et rattrapé aujourd'hui par la mode qui consiste à se la jouer vintage. On ne pourra donc pas reprocher aux Suédois de courir après le succès en jouant les opportunistes tant ce style musical qui revient à la mode maintenant a toujours été leur créneau.

Toutefois, si avec Earth Blues, Spiritual Beggars reste toujours tourné vers le passé, il s’y inscrit encore plus profondément qu’avant car cet album est seventies dans sa moindre note.
Les synthés de Per Wiberg créent une grande partie de cette atmosphère. Tantôt orgue à la manière d’un Jon Lord, tantôt piano frénétique, il excelle dans tous les registres et se permet aussi quelques excentricités rarement entendues chez Spiritual (One Man’s Curse).
A ces synthés d’un autre temps s’ajoute la guitare de Michael Amott. Elle aussi possède un son agréablement rétro mais qui reste bien gras quand même. Un Michael, aussi guitariste d'Arch Enemy est-il besoin de le rappeler, qui laisse libre cours à un jeu plein de feeling (Sweet Magic Pain, Dreamer, Freedom Song, Legends Collapse) et, on le sent, qui s’éclate totalement. Si Arch Enemy est son exutoire, Spiritual Beggars est son échappatoire, sa récréation.
A la rythmique, Ludwig Witt (batterie) et Sharlee D’Angelo (basse) créent un groove irrésistible (Wise As A Serpent, Hello Sorrow...). Difficile de ne pas marquer le rythme avec la tête ou les pieds en écoutant les morceaux de cet album.
Quant au chant, depuis l'album précédent, l'excellent Return To Zero, c'est Apollo Papathanasio (ex-Firewind) qui officie au micro. Et même si ce choix paraissait étonnant au premier abord, il s'avère que le chanteur grec tient parfaitement son rôle et se fond tout à fait dans le décor enfumé des mendiants spirituels. Il est même totalement bluffant par moments.
C’est bien simple, à l’écoute de cet album, on est littéralement transporté quarante ans en arrière. Le talent de ce groupe est de nous pondre des morceaux qui semblent nous venir tout droit de cette décennie. Quand on écoute Wise As A Serpent ou Ead End Town, on se demande de quel groupe c’est la reprise.
Evidemment, les influences des Suédois transpirent un peu partout. En tout premier lieu, c’est au Rainbow première période (ère Dio) que l’on pense en écoutant Kingmaker, Legends Collapse ou Turn The Tide. L’échange de solos gratte / synthé de Kingmaker nous rappelle la grande époque du pourpre profond. Une pincée de Black Sabbath traîne bien sûr ça et là, une autre d’Uriah Heep et l’esprit de Jimi Hendrix flotte sur le Road To Madness. Earth Blues est un concentré de tout ce qu’il s’est fait de meilleur dans le Rock burné d’il y a une quarantaine d’années. Donc oui, Spiritual Beggars est sous influences. On les entend, on les retrouve, on les énumère… mais le talent est là. Ces cinq musiciens sont des passionnés et on se laisse transporter. C’est bien là l’essentiel, non ?

Avec ce Earth Blues, la bande à Amott vient de montrer à tous les combos qui sortent de terre en ce moment en nous la jouant rétro qui est le patron du revival seventies.
Du grand, du très grand Spiritual Beggars. Point barre.

 

Tracklist de Earth Blues :

01. Wise As A Serpent
02. Turn The Tide
03. Sweet Magic Pain
04. Hello Sorrow
05. One Man's Curse
06. Dreamer
07. Too Old To Die Young
08. Kingmaker
09. Roads To Madness
10. Dead End Town
11. Freedom Song
12. Legends Collapse

Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum !