Steve Hogarth - Richard Barbieri

Artiste/Groupe

Steve Hogarth - Richard Barbieri

CD

Not The Weapon But The Hand

Date de sortie

Février 2012

Style

Experimental

Chroniqueur

Didier

Note Didier

17/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Steve Hogarth est le chanteur de Marillion (stop ! je vous arrête de suite, pas d'histoire à propos de Fish, le "vrai" chanteur, Steve est là depuis 1989 et plus de 12 albums, il mérite quand même le titre de chanteur de Marillion, il me semble...). Richard Barbieri, lui, est le claviériste de Porcupine Tree depuis l'origine du projet. Ils collaborent sur un petit joyau de progressif du nom de Not The Weapon But The Hand qu'ils signent de leurs deux noms. Auparavant, ils avaient déjà travaillé ensemble sur le projet solo de Steve appelé tout simplement H (sur l'album Ice Cream Genius). La collaboration n'a pas été facile étant donné les agendas chargés des deux groupes Marillion et Porcupine Tree en 2010, mais elle a quand même eu lieu, avec Richard proposant des instrumentaux très inspirés à Steve qui y a posé des paroles et bien sûr, sa voix. Quand j'ai pris en charge cet album, j'avoue être passé totalement au travers. Il faut dire que je n'était pas d'humeur pour écouter ce genre de musique. Les nerfs, le boulot, ça n'était pas le bon moment et je repoussais le projet plusieurs fois. Et puis un soir, plus calme, je tentais à nouveau l'expérience, casque Bose sur les oreilles, un bouquin et direction le canapé. Et tout à coup, l'impression n'est plus la même. Les mélodies me touchent au plus profond, la voix de Steve est superbe, qu'il chante, susurre ou chuchote, il vous interpelle, par moment il vous arracherait presque une larme tellement ses mélodies sont belles.

L'album forme un tout très agréable, on retient quand même ce premier morceau Red Kite, plus de sept minutes totalement magiques, où on a vraiment l'impression de voir le cerf-volant rouge de Steve tant il est convaincant. L'ambiance du morceau est envoûtante, tout en douceur, menée par un joli piano et la voix de Steve, sur fond de multiples sons, bruitages. Question prod, c'est aussi une belle leçon. Dans A Cat With Seven Souls, la grosse basse rythme un peu plus le morceau, on en prend plein les oreilles, on ne sait plus où donner du tympan. En parlant de basses, signalons les participations de Danny Thompson à la contrebasse, de Arran Ahmun et Chris Maitland à la batterie et Dave Gregory à la guitare et à la basse. Le morceau Crack est assez intéressant, avec une ambiance un peu psyché, un chant trafiqué, sur plusieurs couches, avec au final un morceau très entrainant et addictif. J'adore aussi le morceau Only Love Will make You Feel. L'ambiance est un peu tribale, presque world music, proche de Peter Gabriel, mais avec la pureté et la voix de Steve posée sur un refrain magnifique. C'est encore un assez long morceau de plus de huit minutes et c'est tant mieux. Le dernier vrai morceau (le dernier de une minute vingt-cinq est une conclusion de l'histoire plutôt déclamée), Lifting The Lid, change pour une ambiance paisible et tropicale, une pluie douce nous recouvre doucement. Un concentré de beauté.

Beauté, douceur et magie. Ces trois mots résument tout à fait cet album. Que vous soyez amateur des morceaux calmes de Marillion (album Essence par exemple), ou fan des ambiances de Porcupine Tree, ou tout simplement à la recherche d'un moment de douceur intense, d'un véritable câlin musical, cet album est fait pour vous.

Tracklist de Not The Weapon But The Hand :

1. Red Kite
2. A Cat With Seven Souls
3. Naked
4. Crack
5. Your Beautiful Face
6. Only Love Will Make You Free
7. Lifting The Lid
8. Not The Weapon But The Hand

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