Artiste/Groupe:

Steven Wilson

CD:

To The Bone

Date de sortie:

Août 2017

Label:

Caroline Records

Style:

Rock Progressif

Chroniqueur:

Progster

Note:

14/20

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Faut-il encore présenter le sieur Wilson après tous ces années ?

L’ancien fondateur et leader de Porcupine Tree (mis en sommeil en 2008) vole de ses propres ailes depuis maintenant huit ans, et la réactivation de son ancien groupe ne semble pas à l’ordre du jour et serait selon ses dires un aveu d’échec et surtout le fait de revenir en arrière. Dont acte.
Après ses trois derniers albums, Grace for Drowning en 2011, The Raven en 2013 et le Hand Cannot Erase en 2015 où il a revisité les différentes écoles progressives passées et présentes, To The Bone apparait comme une rupture du moins stylistique par rapport à ses derniers albums.
Signé dorénavant sur une major, le but est de toucher le plus grand nombre d'auditeurs via des titres plus accessibles et concis afin de d'accéder au « Graal » du passage radio.
Prenant référence sur les albums des eighties qui l’ont marqué durant sa fin d'adolescence (Peter Gabriel, Talk Talk , Kate  Bush & Tears for Fears, sans oublier. Prince), un pop rock sophistiqué avec des textes qui ne le sont pas moins. Bref, sacré challenge pour Steven !!
Sans que cela soit un vrai changement radical , l'album se retrouve être un kaléidoscope de ses quinze dernières années avec malgré tout quelques nouveautés.
Doté d'une production sans faille, l'album s'articule en plusieurs axes. Les titres plutôt mainstream : To the Bone, Nowhere Now et Pariah (redite du Perfect Life en 2015 avec également Ninet Tayeb en duo). Efficace et bien foutu mais pas forcément transcendant.

Same Asylum as Before et People Who Eat Darkness, morceaux à forte réminiscence de l'époque Porcupine Tree qui ne dépareilleraient pas dans la discographie du groupe.
Steven Wilson garde toujours un lien avec la musique progressive avec trois titres qui auraient eu leur place sur l’album précédent, Blank Tapes, introspectif et magnifique ; Song of Unborn et ses chœurs d’enfants angéliques et le long Detonation, prog’ dans sa première partie puis Jazz Rock instrumental du plus bel effet par la suite.

Refuge, à la texture Gabrielienne , se révèle un sommet de l’album avec sa montée en puissance et ses strates de guitares ciselées et un clavier aérien fort bien amené. Un must.

                        

Aux rayons des nouveautés et non des moindres, Permanating aux influences Abba et Electric Light Orchestra, ritournelle mineure pour bande FM qui fera son effet sur les ondes radio. Plus intéressant le réussi Song of I, titre teinté d’électro aux relents de Prince en duo avec la chanteuse Sophie Hunger.

Malgré des temps faibles, l’album s’avère plaisant à écouter dans son ensemble, aidé par une interprétation impeccable et une production ENORME qui arrive à sauver les titres plus anecdotiques.

Une porte d’entrée grand public, sans trop de concessions.

Tracklist de To The Bone :

01. To The Bone
02. Nowhere Now 
03. Pariah 
04. The Same Asylum As Before 
05. Refuge 
06. Permanating 
07. Blank Tapes
08. People Who Eat Darkness
09. Song of I
10. Detonation 
11. Song of Unborn 

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