Artiste/Groupe:

Sticky Boys

CD:

Calling The Devil

Date de sortie:

Février 2017

Label:

Listenable Records

Style:

Punk / Hard Rock

Chroniqueur:

Didier

Note:

15.5/20

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Les Sticky Boys, le groupe de hard / punk rock parisien sort son troisième album, Calling The Devil. Quatorze titres, pour quarante-quatre minutes et trente-deux secondes de brûlots de punk rock chacun d’une durée de deux à quatre minutes, le tout bien dans ta face. La production est excellente, le son puissant, dans un registre entre punk rock californien (Ready To Go, Better Days, Good Morning Sunshine) et Motörhead (Real People, The Lonely Tree, Tough Machine), confirmant ce virage pris avec Make Art (2014) et prenant encore un peu plus de distance avec le hard rock typé australien du premier album.

Cet album comprend son petit lot de surprises, avec par exemple un premier morceau instrumental, In Confidence, qui ouvre l’album puis s’enchaîne sur Better Days, le premier single et, pour moi, le meilleur morceau de l’album.





“The best is yet to come”, nous gueule Alex Kourelis, alors on continue dans le dur avec Good Morning Sunshine sur lequel Alex s’égosille, pas forcément très original mais très énergique. Tiens, Lemmy fait un featuring sur Tough Machine ; ah ben non, je suis bête, il nous a quittés depuis un an (déjà !). Le chant d’Alex est clairement dans la lignée de celui de Lemmy, bien rauque / rock. The Lonely Tree, qui suit, est carrément punk avec le chant d’Alex qui monte plus dans les aigus. C’est un des plus longs morceaux, au final étrange puisqu’il termine en accélérant la cadence, pourtant déjà pas triste. Saluons à cette occasion JB Chesnot à la basse et Tom Bullot à la batterie, qui continuent d’assurer une section rythmique monumentale.

Je parlais de surprise, The Vision en est une autre. C’est un morceau calme qui serait, vu sa longueur (une minute et quarante secondes), plutôt l’intro de An Afternoon In The Park, une ballade, planante, un poil psychédélique par le chant un peu trafiqué, et où Alex fait de bonnes petites interventions à la guitare. On trouve aussi cette ballade à la guitare acoustique, Drifting Away, que vous pourriez entendre dans un pub irlandais, c’est bien chanté.



Avec Ready To Go et The Dog Is Going Out, on retrouve les influences Clash ou Ramones qu’on avait déjà bien aimées dans Make Art. A noter que cette dernière traîne un peu dans un long final plus calme. Heureusement, Real People puis Calling The Devil remettent tout le monde dans le sens de la marche, dans un bon vieux hard rock à la sauce Motörhead, pas super original, mais ô combien énergique et efficace. L’album se termine par un enchaînement de morceaux plus punk : She Won’t Let Me In, puis Elvis 666 (plein d'humour et sur la théorie selon laquelle Elvis serait toujours vivant). Ce dernier est déjanté à souhait ; côté chant, les chœurs un peu désorganisés ajoutent une petite note de bordel ambiant, ce qui accentue le côté punk.
 
Avec ce troisième album, on peut dire que les Sticky Boys persistent et signent. Dans un style punk rock déjanté et définitivement festif, ils impressionnent. Il faudra encore compter sur eux pour affoler les scènes de France et de Navarre car avec Calling The Devil, ils ont refait provision de munitions pour vous en mettre plein les esgourdes.


Tacklist de Calling The Devil :

01. In Confidence
02. Better Days
03. Good Morning Sunshine
04. Tough Machine
05. The Lonely Tree
06. The Vision
07. An Afternoon In The Park
08. Ready to Go
09. The Dog Is Going Out
10. Real People
11. Calling The Devil
12. Drifting Away
13. She Won’t Let Me In
14. Elvis 666