Sur ma lancée de la chronique de l'excellent dernier album de Glowsun, je me permets d'attirer votre attention
sur ce groupe du Mans, qui officie lui aussi dans le style stoner instrumental, plutôt tendance
psychédélique. Ce n'est pas un style dont on parle très souvent et pourtant, un certain
nombre de groupes ont investi le créneau, souvent avec succès. Le groupe s'appelle donc
Stone From The Sky, un nom prédestiné pour un groupe de stoner ou de desert
rock. C'est un trio constitué de Dimitri à la basse, Dylan
à la batterie et Florent à la guitare. Le titre mystérieux de l'album,
NGC 1976, se rapporte à une nébuleuse de la constellation Orion. Avouez que, de
suite, on capte mieux :-). Côté son, on est ici, moins sombre que sur l'album de
Glowsun. Si d'après l'interview de Florent, on ne peut pas parler de concept album,
on peut quand même parler d'ambiances multiples et successives, dans lesquelles nous immergent les
trois compères au fil des morceaux.
Par exemple sur le premier morceau Pelican
Bay, l'ambiance est cool avec ce petit rythme de batterie assez tribal. Le morceau monte en
puissance, se recalme et réexplose. On se laisse très facilement porté par le riff de
guitare, appuyé lourdement par la basse. Alors c'est un morceau de huit minutes et certains vont
sans doute avoir peur de la répétition, mais justement le trio évite le piège,
grâce à ces petit breaks dans lesquels chaque musicien apporte un bout du puzzle. Le morceau
suivant change d'ambiance. Vous vouliez du désert rock, ça tombe bien. Avec Rio
Grande, on part visiter le Sud du Texas. Le Mexique n'est pas loin, le morceau se fait lancinant,
on a l'impression de respirer la poussière du désert à perte de vue. Sur
Pyrague, le nom d'un oiseau, qui, ici, est un morceau de presque onze minutes, on retrouve le
style de batterie/percussion de Pelican Bay (des histoires d'oiseaux tout ça). Certains
passages planants, sont vraiment excellents, et ces alternances de calmes sont de purs moments de kif.
Quand on entend ces longs morceaux et qu'on lit dans l'interview qu'ils ont enregistré ça
live, dans une maison isolée en pleine cambrousse, on se dit que ça n'a pas dû être
facile tous les jours. Pour conclure sur les animaux, sachez que le dernier morceau Cubozoa,
est le nom d'une sorte de méduse. Les gars ont dû abuser des reportages animaliers sur Arte,
non ?
Les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas.
Simplement, je fais la même remarque qu'avec le Glowsun, on peut écouter en
boucle, au casque tout en travaillant, en lisant, ou en écrivant une chronique, tiens ! Ou
simplement en faisant autre chose. C'est de la bonne zic non intrusive. Du bon son, sans la voix pour
perturber l'intellect. Idéal aussi juste pour rêvasser en contemplant la mer / la montagne /
la campagne (rayer les mentions inutiles). Mieux qu'une séance de yoga, plus pêchue, pour
sûr.
Jetez donc une oreille à ce trio prometteur. D'un autre côté, c'est pas
trop compliqué d'aller se faire une idée. Tout est sur leur BandCamp (ci-dessus). Si vous
aimez, pensez à les soutenir financièrement. Le desert rock, ça creuse...
Tracklist de NGC 1976 :
01. Pelican Bay 02. Rio Grande 03. Smoke The Chemtrails 04.
Pygargue 05. Rapture 06. Cubozoa
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