Artiste/Groupe:

Tanzwut

CD:

Seemannsgarn

Date de sortie:

Juin 2019

Label:

AFM Records

Style:

Metal Médiéval

Chroniqueur:

Florentc

Note:

16/20

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Groupe que j’ai personnellement connu sur le tard, Tanzwut fait dorénavant partie de mes favoris dans le monde du metal et de la cornemuse ! Les quatre albums précédents m’ont à chaque fois bluffé par leur qualité et leur efficacité. Des machines à tubes, que le groupe composait à une vitesse incroyable. La lassitude et le manque de créativité ne semblent pas être un problème pour eux. Schreib Es Mit Blut avait même terminé en tête de mes albums de l’année il y a trois ans. Et depuis, silence radio. Cette fois-ci le groupe a pris son temps, peut-être pour éviter la redite…

L’album commence par la chanson titre. Curieusement, c’est un début mélancolique auquel le groupe ne nous avait pas habitué. Un mid-tempo lourd sur lequel la voix toujours aussi hachée de Mike « Teufel » Paulenz fait des merveilles. La comparaison avec Till de Rammstein est une nouvelle fois impossible à éviter, aussi bien par le timbre que par l’intensité qu’il met dans ses phrasés. Le solo de cornemuse apporte le côté épique cher au groupe. Bref, un début convaincant. Et convaincante, la suite le sera ! Tanzwut n’a pas son pareil pour pondre des titres ultra accrocheurs. Un Galvenvögel aura à coup sûr son moment de gloire en live au moment du pont du morceau.

Le côté martial est également constamment présent avec mur de guitares que n’aurait renié ni Pain ni Rammstein. Reden Ist Silber en est le meilleur exemple. Le duo avec une chanteuse sur la fin du morceau ajoute du charme à ce titre qui n’en manquait déjà pas. Malgré les quatorze titres qui composent ce nouvel opus, il est encore remarquable de constater que le groupe ne fait pas dans le remplissage. Si à la première écoute certains morceaux ne sont pas aussi immédiats que d’autres, au fil des écoutes on se rend réellement compte de la qualité de l’écriture (je pense notamment à un titre comme Schwarzes Gold). Petite ombre au tableau, la ballade Ich Bin Der Nachtwind, dispensable, et qui ne sied pas forcément à ce type de metal. La fin du morceau, tonique, avec ce mur de cornemuses est bien plus enthousiasmant.

A l’instar de ses cousins In Extremo et Saltatio Mortis, Tanzwut vient s’inspirer de la culture française dans ses textes et / ou compositions. Et cette fois c’est le poète François Villon qui est mis à l’honneur. Un autre excellent titre, encore plus varié niveaux instruments médiévaux que les autres. Petit aparté : si vous regardez les tracklist sur internet et sur les plateformes de streaming, vous verrez Françoise Villon au lieu de François Villon… Je trouve ce genre d’erreurs assez incroyables, et cela ne semble pas déranger étant donné que la faute perdure...

Vous l’aurez compris, ce dernier méfait des teutons de Tanzwut m’a fortement convaincu et constitue une nouvelle réussite dans la discographie du groupe. Si vous aimez le metal avec un côté martial et indus, et surtout le bon son des cornemuses et des univers médiévaux, il serait grand temps de découvrir (et aimer) ce groupe.  

 

Tracklist de Seemannsgarn :

01. Seemannsgarn
02. Galgenvögel
03. Reden ist Silber
04. Die letzte Schlacht
05. Schwarzes Gold
06. Ich bin der Nachtwind
07. Der Puppenspieler
08. Francois Villon
09. Das Gewissen
10. Schmiede das Eisen
11. Gib' mir noch ein Glas
12. Im freien Fall
13. Herrenlos und frei
14. Gib' mir noch ein Glas (feat.
Kärbholz)

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