C H R O N I Q U E

Tear Out The Heart est un groupe de metalcore venu tout droit de St. Louis, Missouri. Ils nous livrent avec cet opus intitulé Violence leur premier album. Commençons par l’aspect visuel du groupe, d’habitude je ne m’y attarde pas, mais puisque ici on enchaine les stéréotypes du metalcore… La pochette d’abord, un dessin représentant au premier plan un vieil arbre habité par des créatures effrayantes, des crânes posés à son côté, tandis qu’un château visiblement hanté trône à l’arrière plan. Cela pourrait présager d’atmosphères bien sombres si seulement le dessin n’était pas aussi édulcoré...Le titre de l’album et les paroles (de ce que je discerne) sont totalement bateaux. Du côté des musicos, on retrouve les mécheux tatoués habituels. 

Mais tout cela n’est qu’image, et encore heureux. Alors oui, vous aurez le droit aux refrains en voix claire associés à des couplets ultra-violents hurlés. C’est dit, si vous ne supportez pas les clichés du metalcore, ce groupe n’est pas fait pour vous, vous pouvez arrêter là. Mais s’il vous reste encore un peu d’ouverture d’esprit, ou qui sait, de naïveté, vous pouvez continuer à lire cette chronique ! Dans ma chronique de Diary Of Destruction, il y a trois semaines, j’expliquais déjà que je n’étais pas foncièrement contre les voix claires. Tear Out The Heart m’apporte ici l’exemple dont j’avais besoin : la voix claire est (sur cet album)  aussi intéressante que les hurlements. Pourquoi ? Car la mièvrerie n’en dégouline pas à flots, car on est plus dans une optique "happy metal pop" sur les refrains joyeusement supportés par les chœurs en "hohohooo" sans pour autant en faire des tonnes (il y en a de moins en moins au fur et à mesure de l’album), tout cela contrastant avec des couplets énervés au possible.

Je ne chercherais pas, toutefois, à les tirer plus vers le haut. Le fond est inintéressant, sans surprise. La forme est une caricature, du déjà vu. Et pourtant, je vous avoue avoir un faible pour ce groupe, comme s’il possédait une certaine fraîcheur, une naïveté propre aux jeunes groupes. Ils réussissent malgré une musique intellectuellement vide à me donner envie de bouger la tête, et leurs refrains me restent agréablement en tête. Je me sens rajeunir, perdre en maturité ce que je gagne en plaisir gratuit et je réussis à prendre mon pied sur un « I will bury you » scandé d’une voix placée dans les infrabasses… Ce groupe m’apprend que finalement, moi aussi j’aime les clichés lorsqu’ils sont repris efficacement. Et bien tout compte fait, je vous invite à écouter ce groupe, peut-être que vous aussi serez charmés par ces refrains accrocheurs...

Tracklist de Violence:

1. Dead By Dawn
2. Infamous Last Words
3. Crucified
4. Undead Anthem (ft. Caleb Shomo formerly of Attack Attack!)
5. Violence
6. Feed Me A Stray Cat
7. Coffin Eyes (ft. Dan Marsala of Story Of The Year)
8. Eternal Shadows
9. Closure
10. Only Posers Die
11. Darker Tides

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