Artiste/Groupe:

Temperance

CD:

Viridian

Date de sortie:

Janvier 2020

Label:

Napalm Records

Style:

Power Metal mélodique

Chroniqueur:

Orion

Note:

15/20

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Temperance, le groupe de Metal qui monte, qui monte…
Napalm Records, qui a décidément le nez creux pour dénicher les groupes avec gros potentiel (en gros, tous ceux qui ne sont pas en contrat avec Nuclear Blast), vient de signer les Italiens, qui sortent donc leur cinquième album chez eux. Eh oui, déjà cinq albums (et un live) pour ce jeune groupe fondé en 2013.

N’attendez rien d’original de ce combo. Temperance propose un Power mélodique à tendance symphonique dans la lignée de groupes tels que Serenity ou Kamelot (My Demons Can’t Sleep, Viridian) avec un penchant pour les mélodies bien gaulées et les refrains qui se scotchent au cerveau une fois écoutés (I Am The Fire, My Demons Can’t Sleep). Rien d’original donc mais le boulot est plutôt bien fait. 

Bon point : Temperance s’est affranchi de l’influence Nightwish, parfois assez visible sur les albums précédents. Ici, le groupe la joue moins symphonique et amène une touche de modernité avec des effets électro disséminés çà et là (Mission Impossible, Viridian, My Demons Can’t Sleep, Cult Of Mystery). 
L’utilisation de la dualité voix claires masculines / féminines, même si ça n’a rien d’original là non plus (Lacuna Coil, Visions Of Atlantis…) fonctionne très bien. D’autant que le groupe italien propose ici une petite particularité avec trois vocalistes : deux hommes, Michele Guaitoli et Marco Pastorino, et une femme, Alessia Scolletti. Et contrairement à Amaranthe qui évolue dans la même configuration, ici ils sont tous en voix claires, il n’y a pas de growls.

Musicalement, comme tout groupe de Power qui se respecte, on a de bons tapissages à la double et les guitares ne sont pas aux abonnés absents. On trouve aussi (malheureusement) la ballade inévitable dans ce style musical (Gaia), pas trop gnangnan (heureusement), malgré un départ qui fait un peu peur.
L’aspect symphonique, moins mis en avant que par le passé, se fait tout de même assez présent sur quelques morceaux comme le très bon Nanook avec son petit côté celtisant et ses chœurs d’enfants bienvenus.
Après, on n’évite pas l’écueil de quelques titres un peu trop lisses, trop passe-partout, qui n’apportent pas grand-chose comme Let It Beat et Scent Of Dye, malheureusement à la suite l'un de l'autre sur cet album. Ce n’est pas mauvais, loin de là, c’est juste déjà entendu des dizaines de fois chez les autres, en mieux (chez Delain par exemple). Je préfère largement quand le groupe prend le taureau par les cornes et envoie la sauce (My Demons Can’t Sleep, Viridian, The Cult Of Mystery).
Toutefois, l’album se termine sur un petit moment bien sympa, le titre Catch The Dream, chanté a cappella et rappelant le style du gospel. Une originalité (il y en a peu sur ce disque donc c’est à noter) et une réussite. On attend donc de ce groupe d’autres prises de risque de ce genre, histoire de s’éloigner encore de ses influences souvent un peu trop perceptibles et de proposer quelque chose d’encore plus personnel à l’avenir. Temperance semble sur la bonne voie. On notera pour finir que la production, aux bons soins de Jacob Hansen (Delain, Epica, Volbeat entre autres…), ne souffre d’aucun défaut et que l’album bénéficie d’un très bel artwork que l’on doit à l’illustrateur Yann Souetre (Ayreon).

Temperance montre avec cette cinquième offrande une belle capacité à évoluer d’album en album (celui-ci faisant suite à un Of Jupiter And Moons sorti en 2018, déjà plus inspiré que les précédents) et ne devrait pas laisser indifférents les amateurs de groupes tels que Serenity, Delain, Kamelot ou Visions Of Atlantis. A découvrir, si ce n’est déjà fait.

Tracklist de Viridian :

01. Mission Impossible
02. I Am The Fire
03. Start Another Round
04. My Demons Can’t Sleep
05. Viridian
06. Let It Beat
07. Scent Of Dye
08. The Cult Of Mystery
09. Nanook
10. Gaia
11. Catch The Dream

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