Artiste/Groupe:

Temple Below

Vinyle:

The Dark Goddess

Date de sortie:

Janvier 2016

Label:

Iron Bonehead Productions

Style:

Black/Death Occulte

Chroniqueur:

Azagtoth

Note:

14/20

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Temple Below est un projet dont les membres sont partagés entre le Chili et la Grèce. D’après les rumeurs, il y aurait des musiciens du disparu Bestial Mockery et de Slaughtbbath (très bon groupe du fameux illustrateur Daniel Corcuera, qui est certainement aussi le vocaliste ici).

Si on peut mettre ces deux projets dans la catégorie black bien nerveux et virulent, sauvage et thrashy, ce n’est pas vraiment le cas pour Temple Below. Déjà, c’est beaucoup plus death metal, la tendance blackisante restant de mise. Du coup, la production est plus raw et caverneuse, la musique plus rampante et doomy. Temple Below est surtout beaucoup plus axé sur les ambiances que sur la violence pure, bien qu’ils sachent aussi y faire dans cette catégorie ; ce qui justifie la longueur des morceaux, qui dépassent tous les cinq minutes.

J’ai écouté leur premier EP Dies Irae, sorti chez Blood Harvest en 2012. Il est déjà très bon, mais il manque un concept autour, car on a l’impression que les parties ambient et les intros sont plaquées artificiellement pour donner un peu de relief, sans que ce soit vraiment réfléchi.
Avec The Dark Goddess, on voit tout de suite qu’ils ont eu de la suite dans les idées. Déjà parce que Corcuera ne s’est pas loupé sur la couverture, qui fait partie d’un triptyque magnifique que je me devais d’intégrer dans cette chronique.
Ensuite parce qu’on sent qu’ils ont calmé le jeu et varié leur propos pour orienter leur death vers un rendu plus occulte, ce qui colle avec le caractère énigmatique des noms des morceaux (je n’ai hélas pas d’explication à donner là-dessus, les infos me manquant).

Là encore, plus qu’une accroche riffique si j’ose dire, il faudra s’imprégner de l’ambiance globale de cet EP pour pouvoir l’apprécier à sa juste valeur. J’avoue qu’aucun titre en particulier ne m’a marqué plus que ça ; mais j’en ai retenu les atmosphères très prenantes qui s’accordent parfaitement avec le concept d’une déité malfaisante, dans le cadre d’un rituel impie (le second morceau est particulièrement parlant dans ce sens).

La seule chose à déplorer, c’est le son, que je trouvais bien meilleur sur l’EP précédent. Ici, je trouve que la caisse claire sonne bizarrement et que ça manque de lourdeur et de crasse en général. Mais j’ai fait fi de ce petit défaut au fur et à mesure des écoutes.

Encore une excellente découverte pour moi en ce début d’année, qui n’en manque décidément pas. A voir ce que ça donne sur longue durée.

 

Tracklist de The Dark Goddess :

Side A: Shar-e-Khamosh
01. May Worlds Bleed For Her Honour
02. Mahavidya Cchinnamasta

Side B: Side Nirvikalpa
03. Ave Trivia Ekati
04. Boszorkányság; A fekete assozny árnyÈka