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Textures
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C H R O N I Q U ESi vous avez pris l'habitude de me lire de temps à autre, vous avez peut-être remarqué que je ne manquais pas une occasion de faire un jeu de mots (plus ou moins vaseux...) sur le titre d'un album : je m'abstiendrai cette fois-ci... Non pas que je sois à cours d'inspiration mais rarement il m'a été donné de chroniquer un album au titre aussi évocateur ! Dualism, quatrième réalisation du groupe Hollandais Textures porte en effet un nom tout à fait approprié : d'abord parce qu'au premier abord, il laisse un sentiment trouble situé dans le no man's land entre enthousiasme et rejet viscéral; ensuite, parce que cette impression me semble très liée à l'ambivalence du chant... Après Silhouettes, on attendait Textures au tournant : avec le départ d'Eric Kalsbeek, comment allait évoluer le registre vocal ? Daniel De Jongh (ex-Circle) nous "sussure" immédiatement la réponse : sa capacité extraordinaire à passer du hurlement d'écorché vif au chant serein, harmonieux et regorgeant de feeling est littéralement bluffante ! Il est pour beaucoup dans la réussite de Dualism car c'est lui qui impulse la construction complexe des morceaux : il faut bon nombre d'écoutes pour percevoir la richesse du boulot abattu par le combo mais aussi pour supporter les passages rudes et/ou agressifs car ce n'est qu'après l'accomodation qu'on les sait suivis de breaks délicats et/ou reposants... Stef Broks, à la batterie, assume lui aussi, un rôle majeur d'artisan incontournable de l'ambiance créée tout au long des onze plages alambiquées de ce brûlot : il assène à ses fûts un traitement d'une agressivité démoniaque ! Mais ce qui, au bout du compte, fait la différence, c'est l'ambiance que parviennent à créer, petit à petit, ces Hollandais ! Le doute pour l'auditeur est toujours présent : on ne sait pour Black Horse Stampede et Foreclosure notamment pas à quel saint se vouer tant la construction devient difficile à appréhender mais avec le mélodique Reaching Home, l'excellent Consonant Hemispheres ou le furieux Stoic Resignation, on est rassuré par une maîtrise des breaks : la violence laisse systématiquement place à la respiration pour notre plus grand bonheur... Dans un registre qui, habituellement n'est pas ma tasse de thé, j'avoue avoir été conquis : est-ce dû à l'isthme ? Quand je vous disais que je suis incorrigible... Tracklist de Dualism : 01. Arms Of The Sea Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! |
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