Artiste/Groupe:

The Black Sorcery

CD:

And The Beast Spake Death From Above

Date de sortie:

Mai 2018

Label:

Krucyator Productions/Hammer Of Damnation

Style:

Black Bestial

Chroniqueur:

Azagtoth

Note:

14/20

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Encore un combo qui ne fait pas dans la dentelle ; le Canada est toujours un grand pourvoyeur de ce genre d'atrocités et ça fait bien plaisir.

The Black Sorcery frappe fort en sortant deux albums en moins d'un an. Même la formation est très récente, les membres qui la composent ont déjà de la bouteille, soit parce qu'ils sont dans le circuit depuis un moment (Ghast, un des gratteux), soit parce qu'ils multiplient les projets en parallèle (Lörd Matzigkeitus, le vocaliste possédé par plusieurs démons en même temps, j'en reparlerai).

Dès le début d'Ancient Dialects Of Wind, on sent immédiatement la vénération du groupe pour Archgoat, ça n'échappera à personne ; et c'est peut-être même encore plus vrai sur le titre suivant, Traitor Bomb Threat. Mais ce qui frappe aussi, ce sont les beuglements inhumains du Lörd sus-mentionné : un guttural ultra profond, face brutal death, secondé par des shrieks abominables de bestialité ; d'où cette impression que le malheureux bonhomme s'est fait mettre par plusieurs incubes simultanément.

Ceux qui s'imaginent avoir affaire à un album homogène et linéaire vont être surpris. Certes, l'album est très majoritairement up tempo, laissant la part belle à de furieux blasts. Mais, déjà, on a l'impression que tous les titres ne sortent pas de la même session d'enregistrement (ou peut-être est-ce l'effet tape). Ensuite, il y a quand même deux morceaux qui sortent clairement du lot : le caverneux Circling The Drain, bizarrement typé death metal, qui constitue en quelque sorte le coup de mou de l'album avec son riffing un peu bidon ; le final Helgeist, plus mélodique, limite heavy et dont le riffing constrate très durement avec la partie vocale, toujours très bestiale. On aurait pu croire qu'il s'agissait de reprises, mais ce ne semble pas être le cas.

Toujours est-il qu'en enlevant ces deux indésirables, on aurait effectivement une galette cent pour cent bestial, linéaire et sans bavure.
Je reste quand même assez ébahi par la violence qui ressort de cet album et par le chant déshumanisé de  Lörd Matzigkeitus, atout de taille du combo. Et la suite vaut aussi le détour.

Krucyator a sorti l'album en version digitale et K7, et c'est au label brésilien Hammer Of Damnation que l'on doit la version CD.

 

Tracklist de ...And The Beast Spake Death From Above :

01. Ancient Dialects Of Wind
02. Traitor Bomb Threat
03. Seizures
04. Frost Veined
05. Circling The Drain
06. Splintered Glass Arsenal
07. Incursion
08. Helgeist

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