The Dillinger Escape Plan


Artiste/Groupe

The Dillinger Escape Plan

CD

Option Paralysis

Date de sortie

Mars 2010

Style

Mathcore

Chroniqueur

Xav

Note Xav

19/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

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C H R O N I Q U E

Petite présentation du phénomène DEP : un premier LP cultissime paru il y a onze ans, dans un style très hardcore, mathcore même si ça vous dit quelque chose. Le groupe du New Jersey était une bande de véritables psychopathes s'adressant à de pires énergumènes encore, car écouter "Calculating infinity" sans perdre la raison est chose impossible. Retour cinq ans plus tard avec "Miss Machine", après un petit crochet avec Mike Patton ("Irony is a dead scene", EP). Le groupe apportait de petites innovations à cette zik inaudible pour le commun des mortels, comme quelques sons électroniques et du chant clair. Puis vient la tuile : Chris Pennie, batteur, co-fondateur, bref le ciment de cette Tour de Pise infernale, se barre. Ben Weinman, autre co-fondateur , compositeur principal et joueur de guitare épileptique ne se décourage pas, recrute Gil Sharone et nous livre "Ire Works", l'album le plus controversé je pense, et qui m'avait déçu : trop sage et surtout, trop peu d'idées. Un bon album mais on sentait que le potentiel de ce combo n'avait pas été exploité à fond.
Ce n'est pas le cas sur "Option paralysis". C'est sûr, les fans des débuts, les purs et durs, ceux qui sont fiers d'annoncer, le sourcil droit levé « Dillinger ? Ouais, j'étais à leur tout premier gig. On était trois. Ouais, dans l'Utah, c'est bien ça. Ouais, maintenant c'est des vendus. », ceux là n'aimeront pas. Par contre ceux qui écouteront sans préjugés seront récompensés.
Car, après une bonne dizaine d'écoutes, je ne peux que m'incliner : cet album est un chef d'œuvre. Greg Puciato chante comme jamais, s'inspirant beaucoup de eh oui, Mike Patton (le très très calme "Parasitic Twins"), mais rassurez vous, il hurle toujours avec autant de hargne. Le nouveau batteur, Billy Rymer (ex The Rivalry) s'intègre à merveille, d'ailleurs chapeau à ce type qui n'a pas choisi la facilité en postulant chez ces frappadingues. Enfin, les deux grattes et la basse sont au diapason, ce qui ne veut rien dire. Les titres jazzcore de oufs côtoient quelques tubes ("Gold teeth on a bum", "Chinese whispers") mais le meilleur reste encore le mélange des deux côtés du groupe. Les "Farewell, Mona Lisa", "I wouldn't if you didn't" et "Widower" sont des bijoux qui feront, espérons, de DEP un groupe majeur, adulé des critiques et du public, à l'instar de, tiens au hasard, Faith No More !