Finalement, on avait tort de s'inquiéter. Leif Eidling est bel et bien reparti pour un tour. Voilà qu'arrivent à un mois d'intervalle le nouvel album d'Avatarium (prévu pour fin mai) et celui de son nouveau projet, The Doomsday Kingdom. Pour un gars qui ne doit plus trop s’activer…
The Doomsday Kingdom est donc le tout dernier projet de Leif Eidling (Candlemass, Krux, Avatarium…) , un nouveau groupe que nous avions pu découvrir en novembre dernier par le biais d'un EP quatre titres ma foi fort prometteur. Ce premier album longue durée du groupe, comprenant donc Leif Eidling à la basse, Niklas Stålvind (Wolf) au chant, Marcus Jidell (Avatarium) à la guitare et de Andreas "Habo" Johansson (Narnia) à la batterie, prolonge complètement ce qu'il nous avait été proposé sur ce EP. A ce propos, on peut constater que deux titres de ce dernier, Never Machine et The Sceptre, ont été repris ici mais présentés dans des versions un peu différentes (le premier est d’ailleurs rebaptisé THE Never Machine). Le son, mixé par Jens Bogren (Kreator, Opeth, Soilwork, etc...) a également évolué depuis le EP, plus pro, ça sonne moins comme une démo. Ca sonne moins vintage aussi.
Comme sur le EP, on retrouve un style assez ancré dans le Heavy Sabbathien avec des incursions dans la New Wave Of British Heavy Metal. Illustration dès le premier morceau, Silent Kingdom, au riff bien marqué par l’influence de Black Sabbath. On peut aussi trouver une ressemblance avec Candlemass, évidemment. La voix de Niklas Stålvind colle vraiment bien à ce style, c’est une vraie révélation pour moi, vu que je n’appréciais pas franchement son groupe, Wolf. Il me rappelle parfois Mike Howe de Metal Church. Mais la vraie star de cet album, c’est le guitariste Marcus Jidell qui se révèle excellent à tous les niveaux. Je l'avais déjà signalé dans la chronique du EP pour le solo de Never Machine mais c'est aussi vrai sur les autres, et notamment celui de A Spoonfull Of Darkness ou encore sur le solo final de The God Particle. Et je ne parle même pas de ses riffs absolument énormes. Leif le voit d'ailleurs ainsi : "C'est comme avoir en même temps Tony Iommi, Randy Rhoads et Leslie West dans le groupe". Sacré compliment, vous en conviendrez !
On a ensuite un break tout en douceur au milieu de cet album. Il s’agit de See You Tomorrow, un instrumental acoustique avec quelques cordes en accompagnement. Beau titre, judicieusement placé pour souffler un peu au milieu de ces rythmiques bien lourdes. On repart donc sur du lourd avec The Sceptre qui est encore l'occasion d'un solo sympa de Jidell. Avec Hand Of Hell, on pense carrément au Black Sabbath du début des années 80 (période Dio) avec la lointaine parenté du riff avec celui de Neon Knights. Très bon titre encore une fois, bien rythmé. The Silence est le morceau qui m’a le moins impressionné. Je ne dirai pas le plus conventionnel puisqu’ils le sont presque tous mais peut-être le moins inspiré. The God Particle, le morceau le plus long (neuf minutes vingt), bien lourd évidemment, alterne passages calmes et heavy. On reconnaît à peine la voix de Stålvind sur les parties calmes. Et, comme évoqué plus haut, le titre se termine sur un solo inspiré.
The Doomsday Kingdom nous propose du bon heavy bien traditionnel avec un grand savoir-faire, un certain talent de composition et surtout des musiciens au top. A découvrir !
Tracklist de The Doomsday Kingdom :
01. Silent Kingdom 02. The Never Machine 03. A Spoonful Of Darkness 04. See You Tomorrow 05. The Sceptre 06. Hand Of Hell 07. The Silence 08. The God Particle
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