C H R O N I Q U E

The Shadow Theory est le dernier projet de Devon Graves. Devon, de son vrai nom Buddy Lackey est connu pour son projet solo Deadsoul Tribe dont le dernier album en date, A Lullaby For The Devil était sorti en 2007. Avant ça, le garçon était membre du groupe Psychotic Waltz. Il a aussi participé au projet The Human Equation de Ayreon. Apparemment un peu lassé de son projet solo de Deadsoul Tribe, il se lance dans une nouvelle aventure et monte un vrai groupe dont il est juste chanteur et flûtiste. L'accompagne, une belle brochette de musiciens puisqu'on trouve à la guitare, Arne Schuppner (Complex 7), à la basse, Kris Gildenlöw (Pain Of Salvation), aux claviers, Demi Scott et à la batterie Johanne James (Threshold). Le style est clairement Metal Progressif. Le son et la production sont extrêmement soignés. L'ambiance est assez sombre, mais pas autant que dans Deadsoul Tribe. Les composition sont très travaillées, on sent une réelle recherche, rappelant par moment du Pain Of Salvation, sur d'autre du Dream Theater, sur d'autres enfin du Jethro Tull. Pas vraiment de faiblesse, une pièce musicale à écouter d'une traite, assez imposante et recherchée. C'est aussi un album très homogène, ou aucun musicien de semble vouloir s'imposer, avec peu de solo, mais un niveau technique global très élevé. Le chant de Devon est assez étonnant puisque très changeant selon les morceaux, calme et aigu sur l'intro de Ghostride, plus monotone et violent sur I Open Up My Eyes.

Certains morceaux m'ont particulièrement plu. Ghostride par exemple et son contraste dans la partie calme et l'excitation du reste du morceau. Les rythmes s'affolent, pas mal de chœurs qui se répondent, c'est bien fait, notamment au niveau de la batterie. J'aime aussi beaucoup les morceaux plus calmes comme The Sound of Flies très bien chanté, rappelant pas mal du vieux Pain Of Salvation. Très étonnant aussi ce Selebrate, ou le chant de Devon nous rappelle les vieux Jethro Tull, il chante comme le père Ian Anderson, c'est dingue. Apparemment Devon est fan du personnage, c'est évident sur ce morceau qui n'a pourtant même pas de flûte mais une excellent guitare 12 cordes. Snakeskin est aussi un très bon morceau, chant à la Jethro Tull mais gros riffs à la Pain Of Salvation, avec des changements de rythme de dingues et un refrain assez accrocheur, chuchoté par Devon. J'ai eu un peu de mal, mais finalement fini par apprécier A Candle In The Gallery, percus, instruments improbables, voix chuchotées, flippant, on à vraiment l'impression de visiter la maison de Poltergeist. Le morceau qui clôt l'album est aussi franchement étonnant, entre Queen et une comédie musicale dans une maison hantée, ponctué d'un break calme à la flûte. Difficile de rester insensible, on peut basculer d'un coté ou de l'autre, tout éteindre illico ou adorer l'expérience et réécouter l'album

J'aime un peu moins le morceau Sleepwalking et ses gros accords style orchestre symphonique, ou le plus banal The Black Cradle mais bon je chipote un peu.

Au final, une belle surprise encore que cet album de metal progressif. Je pense que ceux que le dernier Pain Of Salvation à laissé de marbre pourraient bien y trouver leur compte. Pas mal d'autres aussi...

Tracklist de Behind the Black Veil:

01. I Open Up My Eyes (7:04)
02. The Sound of Flies (4:40)
03. Ghostride (5:32)
04. Welcome (5:02)
05. By the Crossroads (5:35)
06. Selebrate (3:17)
07. Snakeskin (3:48)
08. Sleepwalking (5:17)
09. The Black Cradle (5:15)
10. A Candle in the Gallery (3:57)
11. A Symphony of Shadows (7:55)

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