Artiste/Groupe:

The Shifted

EP:

Thirst

Date de sortie:

Novembre 2014

Label:

Indépendant

Style:

Rock Alternatif / Stoner

Chroniqueur:

Didier

Note:

15/20

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Une petite chronique mérité pour un groupe que je viens de découvrir lors du TribalFest 2015. Ils s'appellent The Shifted, ils sont jeunes, entre 18 et 21 ans, et ils sont originaires de Nice. Le groupe est constitué de Fanny Gomes au chant, de Victor Gauci à la guitare et au chant, de Quentin Tarantino (lui même !) à la batterie et de Wilko Mercedi à la basse. Sur l'EP c'est Thomas Siccardi qui officie à la guitare solo, mais il a été remplacé depuis par Loïc Pruvost. Ce qui m'a de suite plu dans le son de The Shifted, c'est qu'il est original, et hors des sentiers battus du rock/metal. Par exemple il n'est pas simple de les classifier. Leur originalité tient en premier lieu du chant qui est assuré souvent en duo par Fanny et Victor. Leur deux voix s'accordent superbement bien. Ca attire de suite l'attention, en tout cas la mienne. Ils annoncent rock alternatif, et se réclament sous influence de The Kills, duo que je connais très mal. Je les ai entendu d'abord sur scène avant de me procurer l'EP, et sur scène, leur son m'a bien plu. A les écouter live, ils sonnaient pas mal stoner, avec un chant classieux, voir heavy metal par moment. Sur EP, c'est un peu différent. Le son est un poil vintage, mais de bonne qualité. Ce qui impressionne donc, c'est la qualité du chant, que ce soit celui de Fanny, superbe, puissant, assez bas, la grande classe, que celui de Victor, assez bas aussi et tout aussi génial. Ils chantent souvent ensemble, et ça c'est pas si commun, et ça rend super bien. Ils chantent en anglais et leur accent est impeccable. Le deuxième atout du groupe c'est la capacité à composer. Les titres sont bien riffés, les refrains hyper accrocheurs, la section rythmique de Quentin et Wilko déboite bien. Sur le premier titre, Women Are Mean (And Theat's Why I Love Them), tout un programme, c'est Victor qui chante le couplet et Fanny le refrain, puis les deux terminent avec le refrain en duo. La basse de Wilko est puissante, le jeu de Quentin bien travaillé, un peu tribal sur l'intro. Le riff de Message qui suit est tout aussi pêchu, carrément heavy metal, le refrain encore accrocheur. Je ne suis pas super fan du son du solo de guitare, mais ça passe.

Je ne suis pas amateur de ballade, mais je suis obligé d'admettre qu'on tombe sous le charme de la voix de Fanny sur Winter's Love. Victor la rejoint par intermitence, ils alternent sur certains passages, c'est très bien fait et c'est assez court, donc on n'a pas le temps de s'endormir. Ca repart de plus belle avec New York's Calling, et son refrain entêtant. Là encore, gros riff, heavy, et duo de voix étonnant et très réussi. Quentin fait un super boulot derrière ses fûts. Victor et Fanny se répondent sur fond de gros riffs, ça le fait bien. On trouve encore un solo de guitare, pas mal, un peu long et dont le son mériterait d'être un peu plus travaillé. Il est un peu toufu. L'EP se termine après vingt minutes par Apatheia, qui n'est pas mon morceau préféré car je trouve le refrain un peu agaçant. Ca commence calme, style ballade superbement chanté par Victor, avec Fanny qui vient susurer quelques phrases. Le morceau monte en puissance et s'accélère. Après le refrain le morceau ralentit et reprend son rythme calme. Le chant de Victor, quand il s'énerve, rappelle un peu Jim Morrison (dans The End). J'aime bien le solo de guitare de ce morceau le son est plus net.

Au final, je trouve ce petit EP bien sympa et surtout prometteur. Il est bourré de bonnes idées, et on prend plaisir à se l'écouter en boucle malgré ses petit défauts. Le groupe a trouvé un son très original grâce, entre autres, à son duo de chanteurs, et surtout il démontre des capacités à composer hors du commun. A suivre...

Tracklist de Thirst :

01. Women Are Mean (And Theat's Why I Love Them)
02. Message
03. Winter's Love.
04. New York's Calling
05. Apatheia