The Sword

Artiste/Groupe

The Sword

CD

Apocryphon

Date de sortie

Décembre 2012

Label

Razor & Tie

Style

Heavy Metal

Chroniqueur

amber_of_death

Note amber_of_death

14/20

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C H R O N I Q U E

Tout le monde a déjà vu Hibernatus, film multi-rediffusé avec Louis De Funès. L’histoire tient sur un bout de papier, on retrouve le grand-père qu’on croyait mort entièrement congelé et, magie de la science, les médecins arrivent à le ramener à la vie. Bien sûr, pèpère ne reconnait plus le monde qui l’entoure, lui se croyant plusieurs décennies auparavant. Eh bien figurez-vous qu’en metal, certains groupes ont subi le même traitement.

Les Texans de The Sword font partie de ceux-là, et ce n’est pas leur quatrième album, Apocryphon, qui va changer la règle. Les américains s’évertuent à perpétuer un croisement de doom et de heavy metal, coincé entre Black Sabbath et Lynyrd Skynyrd. Mais j’avoue que là où Warp Riders, leur précédent méfait, m’avait mis une grosse claque, je reste plus dubitatif sur leur dernière offrande. Plus alambiqué, moins rentre dedans, un peu plus nostalgique, The Sword utilise pourtant la même recette mais déclenche certainement moins d’envie de s’agiter. Est-ce le changement de batteur ou la volonté de ne pas enregistrer à Austin qui me donne cette impression ?

Pourtant, les gros riffs restent de sortie : la grosse cavalcade d’Apocryphon, le morceau éponyme et d’Execrator, donnent envie de chevaucher vers l’Ouest américain, le terrible duel de guitares de Dying Earth fait headbanger ou le rock teinté de blues d’Arcane Montane est excellent. Mais il semble que The Sword ait décidé de ranger le gros son au profit d’une musique plus profonde (et souvent plus lente) qu’auparavant, comme un retour aux 70’s. En sont témoins les ponts calmes de Cloack Of Feathers ou le rock d’Eyes Of The Stormwitch. Les Texans sont toutefois patauds comme sur le doom de The Hidden Masters, qui vient casser un début d’album convaincant. Restent plusieurs morceaux très basiques (Hawk And Serpents) mais puissants, grâce à une production très épurée mais laissant la part belle à l’ensemble des instruments.

Apocryphon n’est certainement pas raté mais l’on sent que The Sword a certainement pris moins de risques qu’à l’habitude (quoique vu leur musique, les risques ne sont pas légions). Cet opus semble plus être un album de transition. En enregistrant loin de ses bases, The Sword a voulu se souvenir de ses racines. C’est de la bonne came, ça envoie mais pas assez pour être un coup de cœur.

 

Tracklist d'Apocryphon :

01. Veil Of Isis
02. Cloack Of Feathers
03. Arcane Montane
04. The Hidden Masters
05. Dying Masters
06. Execrator
07. Seven Sisters
08. Hawks And Serpents
09. Eyes Of The Stormwitch
10. Apocryphon

 

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