Artiste/Groupe:

The Warriors

CD:

Monomyth

Date de sortie:

Décembre 2019

Label:

Pure Noise Records

Style:

Hardcore

Chroniqueur:

ced12

Note:

12/20

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Un peu de hardcore californien, ça ne fait jamais de mal. Présentons brièvement ce groupe qui fêtera l’an prochain ses vingt années d’activité. Nous venant du berceau américain originel de la scène hardcore (aka la Californie), The Warriors est composé de cinq membres avec Marshall Lichtenwaldt au chant, Charlie Alvarez et Javier Zarate aux guitares, « Uncle » Joe Martin à la basse et Roger Camero à la batterie. Comme tout bon groupe de hardcore qui se respecte et qui a déjà un peu de vécu, la formation a connu quelques changements de line-up. Mais The Warriors réussit un mini exploit en soit, à savoir ne plus comporter aucun membre originel dans son line-up actuel même si le chanteur est dans le combo depuis un bon moment. Ça fait un bail que les Californiens n’avaient rien sorti, le dernier disque datant de 2011. A noter pour l’anecdote que Winston McCall, le chanteur des excellents Parkway Drive, avait placé quelques lignes de chant sur ce précédent effort, Marshall Lichtenwaldt lui ayant rendu la pareil sur le disque Deep Blue des Australiens. Aussi, The Warriors ont vu leur morceau Slings And Arrows repris par les très prometteurs Knocked Loose ce qui donne une petite légitimité historique à The Warriors. Voilà pour brosser rapidement ce groupe de hardcore.

Quid de ce nouvel album ? Well, il n’est pas évident à appréhender et le lecteur va vite comprendre mon scepticisme. Vingt-huit minutes, onze titres, toujours ce feeling très 90’s, ce disque peut se scinder en deux parties. Le premier quart d’heure est vraiment réussi, de bons titres, assez variés et dotés d’une très bonne énergie. Quelques hymnes scandés qui fonctionnent bien, de bonnes lignes de guitare tantôt agressives, tantôt mélodiques mais avec un bon rendu général. Jusqu’ici on est bien, pas non plus renversé mais plutôt pas mal … Et puis à la quinzième minute, la piste Fountain Of Euth démarre et là, c’est le drame !! Une boucle électro débarque et le groupe a beau remettre un peu d’agressivité sur le refrain, l’arrivée de claviers vient tout gâcher. Presque aussi inattendu que la métamorphose de Salma Hayek dans Une Nuit En Enfer ! The Warriors a sûrement voulu tenter quelque chose, la démarche est louable en soi mais ça ne le fait pas pour votre serviteur. Le spectre de Fever 333 n’est pas loin et l’angoisse monte. L’exaspération aussi. Quelques passages mélodiques viennent aussi ponctuer cette deuxième moitié et quelques parties ont beau essayer de relancer la mécanique, le mal est fait, la dynamique est cassée et la déception l’emporte me concernant malgré un Last SOS final qui décoche de bons riffs. 

 

 

Difficile donc de se faire un avis sur ce demi-album. Il ne serait pas juste de le qualifier de décevant, encore une fois, la première moitié se laissant écouter ; mais l’écoute globale laisse perplexe sur ce que le groupe a voulu faire.  Les fans de hardcore peuvent donc tenter leur chance et, qui sait, peut-être s’y plairont-ils. Pour ma part, je reste sur ma faim et une incompréhension. Dommage. 

 

Tracklist de Monomyth :

01. All Life Is One
02. The Painful Truth
03. Iron Mind
04. Yu’ukwep Nukagüd (Death Dancer)
05. Death Ritual
06. Hutch
07. Within, Without
08. Fountain Of Euth
09. Tavi Uüs Yukwenaak (The Sun Is Dying)
10. Burn From The Lion
11. Beyond The Human Dimension
12. Last SOS

 

 

 

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