C H R O N I Q U E
Le voilà, in extremis l'album de l'année 2008 !
Quelle baffe !
Alors que je m'apprêtais à changer de calendrier encore tout émoustillé par un dernier trimestre riche de pépites en matière de mélodique, voilà que Matt Smith sort "Mirror of souls" pour les étrennes !
Ce nom ne vous dit rien ?
En 2003, ce chanteur guitariste Américain s'était lancé avec brio dans un projet solo...Il s'entoure cette fois d'un guitariste : Jonathan Hinds, d'un batteur : Shawn Benson et d'un bassiste : Patrick Parris mais garde la main puisqu'il chante, gratte et produit, excusez du peu !
Mon allergie aigüe des monarques hyperactifs (suivez mon regard...) ne me laissait rien espérer de transcendant : bien mal m'en prenait !
Dès les premières mesures de "A tower of ashes", ça fleure bon la grosse maîtrise : le son parfait, la mélodie ennivrante, la vitalité percutante; on en redemande !
"On eagles wings" enfonce le clou sur un modèle similaire : super rythmique, choeurs entrainants mais y'a comme un hic : que fait la lead guitar ?
Et hop, "Laying the demon to rest" répond illico à ta demande : les guitares attaquent du lourd limite death-metal sans balayer le fond de commerce power speed car le chant revient avec un refrain hypermélodieux : grandiose !
On se calme avec les choeurs qui nous caressent dans le sens du poil sur "Bethlehem" et alors après, accrochez-vous : une rafale de 4 morceaux qui ne vous fera pas toucher terre : vous regrettiez l'absence de solo de guitare ? tout arrive à qui sait attendre : c'est parti ! et ça envoie sans démonstration, juste l'once qui nous fait entrer de plain-pied au jardin des délices... Les compos sont riches, soignées sans être complexes, les breaks multiples mais pas indigestes et le temps ne se mesure plus : des plages de 7' qui en paraissent 3 et une de 22 qu'on ne sent pas passer, vous appelez ça comment, vous ?
Moi ? Un régal dont je ne me lasse pas : allez, je me le remets une 357° fois et puis je fais une pause de 10 minutes histoire de voir ce que 2009 nous réserve...
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