Artiste/Groupe:

Tim Bowness

CD:

Flower at the Scene

Date de sortie:

Mars 2019

Label:

Inside Out

Style:

Rock Progressif

Chroniqueur:

dominique

Note:

10/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

Le cinquième album solo de Tim Bowness, Flower At The Scene, est une immense déception. Bien que dans la continuité des albums sortis en 2014 et 2017, ce dernier manque à mon goût cruellement de rythme, de puissance et, à vrai dire, d’intérêt. L’homme s’est pourtant entouré de partenaires de renom et n’a pour une fois pas hésité à faire appel à son ami Steven Wilson pour mixer Flower At The Scene. Mais malgré ces bonnes intentions, ce cinquième album ne décolle que trop rarement, donnant l'impression à l'auditeur de se sentir au cœur d’un piano bar, mais version "4 o’clock tea" et non pas "late night whisky". Les onze titres s’enchaînent. C’est beau, c’est propre, souvent triste. La voix est claire, parfaitement comprehensible, un brin retro. Bref, ne manquent à tout ceci que des épices et du tonus.

L’ouverture propose par I Go Deeper nous laisse pourtant espérer une suite intéressante. Ce titre rock aux consonnances de U2, possède de bonnes ruptures et est musicalement très harmonique. Le titre The Train That Pulled Away annonce le côté pop insipide qui va suivre. Son ouverture tout en violon et en caisse sèche un peu martiale, ainsi que la fin plus musclée, ne peuvent complètement masquer le manque de volume du corps du titre. Le solo de guitare consensuel de Rainmark met un peu d’ambiance à cette ballade sans grand intérêt. Celle-ci permet de faire passer les douceurs apportées par la voix de Bowness et par la trompette. Que dire de Not Married Anymore ? Triste comme une fin d’après-midi pluvieuse, le morceau manque cruellement de relief, malgré le groove jazzy de la batterie. Ce manque de corps et de nerf se ressent aussi dans le désuet Flowers At The Scene. Si le piano remplace la trompette et la guitare offre une couche mélodique très imagée, ce titre ne permet pas de faire changer l’atmosphère générale.

It’s The World donne enfin un peu de volume. Les tonalités de metal indus du début et un fond rock electro nous font regretter le vide du reste de l’album. Le meilleur titre de l’album supporté par le travail des guests Peter Hammill, Jim Matheos et Steven Wilson. Malheureusement, le soufflé retombe trop vite. Les invités des chœurs de Borderline eux ne permettent pas d’éviter les travers initiaux. Ils ne font qu’allonger la soupe offerte. Ghostlike a une consonnance très rock nineties, mais avec de l’arythmie et un chant haché. Le titre est agréable, et son côté planant plus structuré, progressif, est intéressant. L’autre ballade mélancolique The War On Me est un titre sans grand intérêt. D’une tristesse de fin d’histoire (the party is over...). La guitare de Killing To Survive sonne comme celle de The Edge, mais avec une rythmique à la Coldplay. Ce n’est pas ma tasse de thé, mais c’est certainement plus vendeur auprès des jeunes femmes. Une dernière berceuse et au lit. What Lies Here est celle de trop. J’en peux plus ; ce disque me fatigue à force de mollesse et de bonnes intentions. Il me laisse définitivement une impression très mitigée.

Tracklist de Flower At The Scene :

01. I Go Deeper
02. The Train That Pulled Away
03. Rainmark
04. Not Married Anymore
05. Flowers At The Scene
06. It’s The World
07. Borderline 
08. Ghostlike
09. The War On Me
10. Killing To Survive
11. What Lies Here 

Venez donc discuter de cette chronique sur notre forum !