TRIBUZY

Artiste/Groupe

Tribuzy

Album

Execution Live Reunion

Date de sortie

14/08/2007

Style

Heavy-Metal

Chroniqueur

HHH

Note

16/20

Site Officiel

http://www.tribuzy.com/

C H R O N I Q U E

En 2005, Renato Tribuzy sortait son premier album "Execution" avec une brochette d'invités prestigieuse (Bruce Dickinson, Michael Kiske, Mat Sinner, Ralf Scheepers, Kiko Loureiro pour ne citer qu'eux) ce qui ne fit que remonter encore un peu plus la qualité impressionnante pour un premier essai. Et durant un concert de cette même année à Sao Paulo, Tribuzy a réussi à faire venir quelques uns de ses invités pour jouer quelques morceaux avec lui dont il en ressortira un cd et un dvd en souvenir de cet instant.

Pour ce qui est du cd, le moins que l'on puisse dire est que la production est excellente. Le son des instruments est plus que soigné et parfaitement équilibré, et le talent des musiciens qui accompagnent le chanteur est simplement bluffant. Le groupe joue l'intégralité du contenu de l'album à l'exception de "Lake Of Sins" et les invités se passent le relais à tour de rôle pour prendre la scène d'assaut aux côtés de Renato. On sent que l'atmosphère est brûlante et le public répond présent aux moindres sollicitations des musiciens. Le dernier titre du disque (The Means) est le bonus qui figurait sur l'édition japonaise de "Execution", une petite ballade acoustique sans trop d'intérêt.

Mais passons plutôt à la version vidéo de ce concert. Après une petite intro, le groupe démarre sur les chapeaux de roues avec un "Aggressive" tonitruant et on voit tout de suite que Tribuzy est un futur grand nom du metal. Il communique aisément avec la foule et la fait participer à la moindre occasion. Ils enchaînent avec "Divine Disgrace" et "The Attempt" avec la même fougue et les chansons sont jouées avec une telle précision que l'on a l'impression que c'est du studio. C'est à partir du quatrième titre que les invités commencent à faire leurs apparitions, en commençant par Kiko Loureiro sur "Forgotten Time", égal à lui même, tout en rapidité et en fluidité. Apprendre la guitare paraît tellement simple quand on le regarde jouer.

Le morceau se termine et Renato présente Mat Sinner pour l'accompagner sur "Nature Of Evil" et comme le morceau commence, on s'aperçoit que Sinner n'est pas trop à l'aise sans sa basse. Il essaye tant bien que mal à faire quelque chose de ses mains allant même jusqu'à claquer des doigts au rythme de la musique. L'allemand n'est pas contre pas en mesure de rivaliser avec le jeune brésilien tant la palette vocale de ce dernier est impressionnante. On remarque aussi que Kiko est resté sur ce morceau afin d'y donner encore plus d'ampleur.

Et puis un allemand s'en va pour laisser la place à un autre, et Ralf Scheepers et sa carrure de Musclor arrive sur scène pour "Absolution", morceau chanté à l'origine par Michael Kiske sur l'album studio. Scheepers est un très grand chanteur mais il n'est pas de taille pour rivaliser avec le timbre si particulier de Kiske. Cependant, vêtu de son somptueux pantalon avec ses flammes tribales, Ralf sait occuper une scène et communiquer avec le public. Le duo rend à merveille aussi bien dans les partie graves qu'aigues. Et puis au moment du solo, Roland Grapow débarque de l'arrière de la batterie pour jouer son solo avec une grande classe (à part peut être pour son goût vestimentaire...).

Renato s'éclipse le temps d'un morceau pour laisser Sinner et Scheepers, accompagnés du reste du groupe, jouer un titre de Primal Fear (Final Embrace) sur l'album "Jaws Of Death". Le public de Sao Paulo en a pour son argent et on retrouve un Mat Sinner bien plus dans son élément une fois derrière sa basse.

Tribuzy revient avec Grapow pour "Web Of Life" et on sent que Renato peine sur le refrain de cette chanson car il faut quand même dire qu'elle monte très haut dans les aigues. Et c'est encore une fois Kiko Loureiro qui revient pour accompagner le groupe sur "Execution" toujours avec cette même facilité à débiter les notes.

Tribuzy appelle enfin Bruce Dickinson, qui arrive accompagné de Roy Z, et il les laisse interpréter "Tears Of A Dragon". Bruce est très en forme et Roy Z nous sort un solo du fin fond de ses tripes, intense et vivant, qui pourrait vous donner la chair de poule. Renato revient pour le dernier morceau (Beast In The Light) en duo avec Bruce et c'est amusant de constater que leurs timbres de voix sont presque identiques.

Bref, Renato Tribuzy est un grand compositeur et un très bon frontman qui va encore se bonifier avec le temps et ce live en est la preuve. On attend la suite avec impatience.