Twitch Of The Death Nerve

Artiste/Groupe

Twitch Of The Death Nerve

CD

A New Code Of Morality

Date de sortie

Avril 2014

Label

Comatose Music

Style

Brutal Death Technique

Chroniqueur

Azagtoth

Note Azagtoth

15/20

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C H R O N I Q U E

Formé à Londres en 2004 en tant que projet parallèle de membres de Beef Conspiracy et Infected Disarray, Twitch Of The Death Nerve reste en sommeil après un unique split en compagnie de Corpse Carving et Bludgeon en 2005. Le style pratiqué est du même acabit que dans les projets annexes : du death brutal et gore.
C’est avec l’arrivée de Lille Gruber de Defeated Sanity que ça repart et voici donc le premier album, sorti chez  Comatose et produit par le frontman Tom Bradfield.
Contre toute attente, j’ai été très agréablement surpris par la qualité de ce premier jet ; car, à l’écoute des différents autres groupes auxquels les géniteurs de Twitch sont affiliés, il était très probable qu’on aurait affaire à un produit brutal death lambda et sans grand intérêt.
Ce doit être la présence de Lille Gruber, batteur à la frappe caractéristique, qui a changé la donne.

En effet, c’est du death très brutal, très technique mais loin d’être dénué  de subtilité ; en fait, c’est très proche de ce que fait Defeated Sanity : même complexité rythmique (forcément), riffing assez proche bien qu’un peu moins riche (encore que...), ambiance sombre et pesante avec quelques samples de films par-ci par-là. Il manque juste les plans de basse de Jacob Schmidt, en fait.
L’autre chose que j’ai beaucoup appréciée, c’est que la qualité des compositions est croissante au fur et à mesure que le disque avance. Les premiers morceaux sont très brutaux et laissent imaginer une suite linéaire et sans saveur à la violence stérile ; Scores Of Sores offre déjà des plans mid tempo d’une particulière lourdeur et les titres qui suivent offrent leur lot de riffs accrocheurs et mémorables par-dessus le marché. Le guitariste n’abuse pas des harmoniques, ni des plans slam, ni du typique « branlage de manche » incompréhensible, trouvant le juste équilibre entre complexité et accroche immédiate. Difficile de se retenir de headbanger sur un Well If The Turkey’s In The High Chair, qui en est une parfaite illustration.
Il y a même des passages un peu plus mélodiques, comme au milieu de The Pitezel Family Holiday, un des meilleurs titres de l’album avec son mid tempo ternaire redoutable.

Un petit mot sur la couverture, réalisée par Marco Hasmann (qui a travaillé avec Fleshgod Apocalypse, Visceral Throne, Beyond Creation, Septycal Gorge notamment) : dépliable, à l’illustration fine et pleines de détails sordides.

Reste à savoir si Twitch ne va pas demeurer dans l’ombre de Defeated Sanity justement, car leurs styles sont vraiment très (trop sûrement, pour certains) proches.
A mes yeux, tant que la qualité est là, je ne boude pas le produit ; la scène brutal death est tellement saturée de Suffocation-worshipers, de sous-Disgorge et de pastiches de Deeds Of Flesh sans avenir, qu’on ne peut que se réjouir que Defeated Sanity se tiennent en nouveau chef de file d’une légion de la qualité de Twitch Of The Death Nerve.




Tracklist d'A New Code Of Morality :

01. Peculiar Perversions Particular To The Piquerist
02. Of Rutting Beasts And Drifting Herds
03. Scores Of Sores, Legions Of Lesions
04. Made Loose, The Bonds Of Piety
05. A Hundred And Twenty Days In Sodom
06. The Repercussions Of Fetus Consumption
07. A New Code Of Morality
08. The Locard Principle
09. Eschewing The Advice Against Self-Trepanation
10. Well If The Turkey's In The High-Chair, Where's The Baby?
11. The Pitezel Family Holiday

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