Artiste/Groupe:

Under The Conflicts

CD:

Nanar Nation

Date de sortie:

Juin 2019

Label:

Indépendant

Style:

Nanarcore

Chroniqueur:

JeanMichHell

Note:

14.0/20

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Tu aimes le Hardcore ? Tu aimes les nanars ? Alors Under The Conflicts est fait pour toi. Mais oui, mon bon Kévin, je te vois venir à trois kilomètres du genre : « Oui, y’en a marre des groupes qui font de la musique humoristique, de toute façon Ultra Vomit a tué le game ! »... Eh bien, détrompe-toi car Under The Conflicts a un sens de l’humour qui lui est propre et je peux t’assurer qu’il faut avoir une bonne culture cinématonanar pour suivre l’esprit à la fois tordu mais aussi bougrement (y avait longtemps que tu n’avais pas lu ce mot hein ?) créatif qui a permis au groupe de sortir un album comme celui-ci.


L’introduction est un pur hommage, et ce sera loin d’être le seul, à la musique électronique des années 80, les amateurs de Stranger Things seront ravis. Puis on passe aux choses « sérieuses » avec Normality, et nous voilà face à une composition totalement dans les standards du Hardcore, ça tape fort, de manière extrêmement efficace, les riffs sont conformes au genre, je suis de suite en terrain connu. Le chanteur éructe ses vocaux avec rage et détermination... bref, ça sonne comme du bon hardcore engagé. Sauf que sur cette galette, le propos se veut plus léger et il ne faut pas bien longtemps pour comprendre que ce quintet vendéen va me filer un large sourire.

Première référence nanardesque, Hitman Le Cobra, nanar culte si il en est, avec des clins d’œil à ce bon Philippe, personnage emblématique du film en question… Ca continue avec Forest Warrior (avec la présence du « Deus Ex Machina » Chuck Norris), la référence au cultissime Brain Dead ou encore la mise en musique du nanar hors catégorie qu’est Mortal Kombat. Ce sont toutes ces références à la pop culture qui alimentent l’inspiration d’Under The Conflicts. D’ailleurs, j’entends dans un coin de mon cerveau malade un rire de Christophe Lambert déguisé en Raiden à chaque fois que j’entends ce « Finish Him ! ».


Musicalement, là encore les parallèles sont nombreux, entre pseudo reprise et forte inspiration, les références sont assez évidentes. Pour commencer : Zumbacore, comme son nom l’indique, un délicieux mélange entre l’hymne Zumba et du Hardcore, avec percussions et sifflet inclus. On a également Jaw Boyard, la reprise catégorie « mélange musical improbable » entre Les Dents De La Mer et Fort Boyard, et également une reprise d’Indochine avec L’Aventurier. Les musiciens ont le chic pour se réapproprier des hymnes à leur sauce. J’imagine l’impact sur le public en live, il doit y avoir quelques moments très sympathiques.

Under The Conflicts propose un album qui respire le bon état d’esprit, à l’image de la photo de famille qui illustre l’intérieur de la pochette. Il n’est clairement pas révolutionnaire musicalement, mais c’est solide... et il est certain que l’essentiel est, comme la vérité, ailleurs. Kévin, n’hésite pas à regarder tous ces bons vieux nanars qui te donneront le sourire, et pense à Under The Conflicts qui rend à travers ce skeud un vibrant hommage à un type de cinéma totalement délicieux. Et comme dirait le philosophe John McClane « Yippee-ki-yay, pauvre con ! », bon, ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que ça assez dans le ton.


Tracklist de Nanar Nation :

01. Enter In The Nanarmy
02. Normality
03. Under The Conflicts
04. Zumbacore
05. Dead Snow
06. Samson's Revenge (feat. Ban-Al)
07. Forest warrior
08. Consignes de sécurité
09. Braindead
10. Jaw Boyard
11. Mortal Kombat
12. L’Aventurier (feat. Martin Hallier)

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