Nous y voilà. D’abord annoncé pour septembre puis repoussé au mois de novembre, et deux mois après la mise en bouche sous forme de EP intitulé Iron Times, voici le nouvel album longue durée de Vader.
Enfin, longue durée, c’est vite dit : Dix titres certes, mais trente-trois minutes en tout et pour tout. Ca nous fait trois minutes en moyenne par titre, avec dans le détail cinq titres sous la barre des trois minutes et trois qui dépassent les quatre minutes.
Autant vous dire que ce nouveau missile polonais ne fait pas dans la subtilité. Un album joué à fond les ballons, façon Litany. Et ça tombe bien, c'est mon album préféré de Vader.

La chronique pourrait s’arrêter là. Oui, difficile de se renouveler dans l’écrit quand un groupe se renouvelle aussi peu dans le propos d’un album à l’autre. Ca pourrait se résumer ainsi : vous aimez le Death Metal old school ? Vous connaissez et aimez Vader ? The Empire ne vous décevra pas. Allez hop, emballé c’est pesé… Car autant le groupe ne fait pas dans l’originalité, autant il déçoit rarement ses fans.
Mais bon, ce n’est pas parce que c’est un album express qu’il mérite une chronique express… on va trouver de quoi dire.

Déjà, après deux albums plus longs et plus sophistiqués (pour du Vader), retour à du brut de décoffrage sans s’encombrer de fioritures. En effet, terminées les quelques touches symphoniques présentes sur les deux albums précédents. Pas d’intro orchestrale non plus, ça démarre dans le vif avec Angels Of Steel. 

A l’image de ce titre et des deux morceaux découverts sur le EP Iron Times, (Parabellum et Prayer To The God Of War), Vader va droit au but. Le furieux The Tempest, Feel My Pain et son final apocalyptique et Genocidius (on notera le petit clin d’œil à la musique de la Guerre des Etoiles sur ce titre) sont autant de pains directs dans les gencives, de morceaux écrits pour la scène et ils devraient faire pas mal de dégâts dans les fosses. La paire de guitaristes Peter / Spider se complète toujours à merveille, en balançant riffs thrashy et solos qui déboîtent.
No Gravity démarre sur un rythme rapide pour mieux nous anéantir avec sa rythmique rouleau compresseur sur la fin du morceau. Avec The Army-Geddon, c’est un peu le contraire : on démarre façon marteau pilon et on subit une grosse accélération sur le final. Seuls Iron Reign et Send Me Back To Hell sont construits sur un tempo plus lourd sur la durée du titre, ce qui n’empêche pas la double pédale de fonctionner.

C’est efficace, c’est violent, c’est pro… c’est Vader.
Les Polonais sont et restent une valeur sûre du Death old school.
The Empire est une nouvelle pièce à l’édifice dressé par Vader, l’un des groupes de Death les plus prolifiques (treizième album studio tout de même !). Une pièce maîtresse de plus dans un édifice qui ne comporte pas énormément de failles.

Tracklist de The Empire :

01. Angels of Steel
02. Tempest
03. Prayer to the God of War
04. Iron Reign
05. No Gravity
06. Genocidius
07. The Army-Geddon
08. Feel My Pain
09. Parabellum
10. Send Me Back to Hell