Artiste/Groupe:

Vermithrax

CD:

Imperium Draconus

Date de sortie:

Octobre 2018

Label:

Tribunal Records

Style:

Heavy/Thrash

Chroniqueur:

Bane

Note:

8/20

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De manière générale, on est tous plus ou moins d'accord pour dire que la scène revival thrash, c'est pas terrible. Voire mauvais. Il y a évidemment quelques exceptions mais on les compte sur les doigts de la main gauche de Django Reinhardt. Vermithrax ne fait clairement pas partie de ces exceptions.
Pour tout te dire, cher lecteur, j'ai même eu du mal à me fader le disque cinq fois (cinq étant le nombre MINIMUM d'écoutes d'un album que je m'impose avant de le chroniquer).

Cet album est triste, vide, mal foutu et mal produit. Normalement, cette phrase et ma note auraient dû te faire fuir depuis longtemps. Mais tu es toujours là, chenapan ! Donc je suis obligé de développer. Surtout que si je m'arrête là, les patrons du site vont me râler dessus...

Parlons donc d'abord de ce qui va dans cet album : les soli. Voilà. Bon ils n'ont absolument rien d'original ou de glorieux mais ils ne sont pas ratés pour autant. On notera cela dit le manque total d'imagination du groupe, qui lance tous les soli pendant un break. Et tous les breaks se ressemblent, bien entendu. Mais je sauve celui de River Cruor, le morceau à la Slayer, qui nous fait pas mal penser à du King-Hanneman (en moins bien, évidemment). Et je sauve aussi les petites mélodies "astrales" au début de Road to Athkatla (quel titre à la con !).

Voilà, passons maintenant à ce qui ne va pas. On va commencer par le plus évident : le son. Certes, c'est un petit groupe. Donc on peut s'attendre à une production un peu faiblarde, comme dans les années 80. Sauf que non. Les mecs veulent faire du thrash moderne, ce qui signifie que la batterie est ultra mise en avant. Ce qui rend peut-être bien dans les productions d'Andy Sneap mais clairement pas ici. Surtout que les guitares leads se retrouvent noyées dans le mix et ce qui nous amène à devoir vraiment tendre l'oreille pour entendre certains soli ! Un comble !
Niveau riffs, c'est pas la joie non plus. Dio a dit un jour qu'à la base du metal, il y avait un riff. Doit-on conclure que cet album n'est pas un album de metal ? A part dans River Cruor (faut dire que c'est quasiment le riff de Ghosts of War de Slayer) et dans Spellbound, je n'ai pas noté de riff intéressant.

Et je ne te parle même pas du chant : c'est une catastrophe ! Chaque morceau donne envie de lui piquer le micro ! Je sais bien que le Thrash n'est pas le terrain de jeu des bons chanteurs (coucou Dave Mustaine) mais quand-même ! S'agirait de ne pas abuser ! C'est d'autant plus flagrant dans le morceau River Cruor, vu que le groupe essaie de refaire du Slayer. Donc le chanteur, pardon, le mec avec le micro essaie de nous faire Tom Araya. Echec. Cuisant.

Mais, tel un phare dans la nuit, le dernier morceau m'a fait quelque chose. Riffs sympathiques, paterns de batterie variés... Serait-ce enfin un bon morceau ? Ah non, c'est un medley de covers de Flotsam & Jetsam. Ah bah c'est facile, tiens !

Heureusement, le groupe semble savoir qu'il n'a rien à dire. On ne compte que six morceaux réels sur l'album, en plus du medley sus-nommé et de l'intro acoustique parfaitement inutile.

En ne gardant que cette intro, Road to machin-truc, River Cruor et le medley, on faisait un EP à 13/20. Dommage qu'il y ait les 4 titres en plus quoi...

Note : 8/20, mention "la prochaine fois, contentez-vous d'un EP
Morceau préféré : River Cruor (parce que j'aime Slayer)
Morceau sauvable : Road to...
Insignifiant : tout le reste des compos du groupe.

Tracklist de Imperium Draconus :

01. Intro
02. Enoch
03. Crucified by Hate
04. Road to Athkatla
05. River Cruor
06. Spellbound
07. Calling my Name
08. Hammerhead/Hard on You (Flotsam & Jetsam cover)

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