Artiste/Groupe:

Vibrion

CD:

Bacterya

Date de sortie:

Mars 2016

Label:

Xtreem Music

Style:

Death Metal

Chroniqueur:

Azagtoth

Note:

12.5/20

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Je dois avouer que la scène death metal argentine ne m’évoquait absolument rien jusqu’à ce que je m’intéresse à ce groupe. Il faut dire qu’il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Vibrion fait partie des « plus prolifiques », avec deux albums sortis respectivement en 1995 et 1997 sur le petit label local disparu depuis, Frost Bite.
Pour la petite histoire, le groupe s’appelait Chacal lors de sa création, patronyme changé pour Vibrion quand ils eurent vent de l’existence du Chakal brésilien.

Maintenant délocalisé en Belgique, le groupe est toujours mené par Luis Cederbord et Fabian Fernandez, qui étaient tous deux dans Chacal à l’époque. Fabian Fernandez ne participe apparemment pas aux tournées en dehors de l’Argentine, il est alors remplacé par Mathias Vibrion.
Pour cet album, ils ont aussi dans leurs rangs un guitariste français, Lou-Indigo, et l’actuel batteur de Putrid Offal, Laye Les Pessy, qui a quitté le groupe après l’enregistrement de l’album.

Vibrion n’avait rien proposé de neuf depuis 2002 et l’EP Instinct (très moyen, de mon point de vue).
Malgré le temps qui a passé, le groupe argentin est resté fidèle à sa formule de toujours : du death metal old school jusqu’au bout des ongles. Si presque vingt ans séparent Closed Frontiers, leur second album, de ce dernier en date, cet écart passe inaperçu à l’écoute de Bacterya. Le son n’y est guère plus moderne, les compositions et les riffs sont du même tonneau.
Vibrion a toujours beaucoup ressemblé aux groupes de death américains, en particulier Morbid Angel et Immolation. Ce sont encore ces deux influences qu’on retrouve ici, et c’est souvent flagrant. Sur un titre comme The Walls Of Caffa, on retrouve autant de plans à la Bob Vigna qu’à la Trey Azagthoth. Des exemples comme celui-ci, il y en a tout au long de l’album.

Au-delà de ça, ça reste très bien exécuté. Vibrion a toujours cette même complexité rythmique alliée aux riffs bien nerveux et assez techniques de Luis Cederborg.
Je trouve que la production dessert un peu les compos : le son est assez plat et ne fait ressortir aucune ambiance particulière, ce qui est vraiment dommage. Malgré une équipe de production plutôt chevronnée (Andy Classen, Jérémie Bézier), on est loin de la puissance et de la profondeur de la production Sunlight dont avait pu bénéficier leur second album.

Sans être un album particulièrement passionnant, Bacterya a son lot de compos accrocheuses, jouées par des musiciens très compétents. On aurait aimé que l’ébauche de personnalité qui semblait poindre sur Closed Frontiers soit développée davantage ici, mais ce n’est manifestement pas le cas. Il reste que les amateurs de death old school bien gaulé y trouveront sans doute un minimum d’intérêt.

 

Tracklist de Bacterya :

01. Day Of Replication
02. The Wrath Of The Beast
03. The Worm Immune
04. The Walls Of Caffa
05. ll Essentia
06. Of My Burning Brothers
07. Hidden Plague Disseminator
08. Bacterya
09. Circles Are Closed
10. Mutant